Bande dessinée. Cosey, du Tibet au Cartoonmuseum de Bâle

Bande dessinée » «Très sincèrement, j’ai le sentiment d’être un imposteur». Le pire, c’est que Bernard Cosendai, l’artiste romand connu sous le nom de Cosey, dit tout ça sans rire. Un imposteur, vraiment? On fronce les sourcils avant qu’il ne rétorque: «Si cette expo est magnifique, c’est grâce à Anette Gehrig, la directrice. Elle a tout fait, moi c’est à peine si ça m’a demandé deux jours de travail!». Après un silence, il sourit: «Bon, je reconnais que ces planches, c’est moi qui les ai faites…» Notre interlocuteur boit son thé, confortablement installé dans un bureau du Cartoonmuseum à Bâle, institution du neuvième art qui lui consacre jusqu’au 26 février prochain une fastueuse exposition intitulée Cosey vers l’inconnu.

La naissance d’un héros

Un bon et long voyage dans l’univers du dessinateur dont l’œuvre est soigneusement évoquée, à travers 200 planches originales notamment.

La première étape, logiquement, permet de retrouver Jonathan, l’aventurier que l’auteur a imaginé en 1975. «Lorsque j’ai fait Souviens-toi Jonathan, ce devait être une histoire publiée uniquement dans Le Journal de Tintin C’est presque un miracle que ça ait fini sous la forme d’un album.»