BD. on a rajeuni le champion Michel Vaillant!

Cure de jouvence » Contrairement aux rock stars, les légendes de la bande dessinée francophone des années 60 n’ont jamais pris de drogue. Du moins à notre connaissance. Cela ne les empêche pas d’être aujourd’hui en très petite forme.

Certes, les intéressés n’ont guère changé physiquement. Peut-être ont-ils vieilli de sept ou huit ans au cours des six décennies passées mais au diable les apparences: il ne fait aucun doute qu’intérieurement les Lefranc, Buck Danny, Tanguy, Laverdure et autres phénomènes de l’école franco-belge se demandent ce qu’ils fichent dans cette époque connectée où leurs auteurs les font désormais évoluer. Les fans fidèles ne goûtent que modérément ces aventures contemporaines et, tant pis si ça fait ringard, insistent sur une évidence: c’était mieux avant!

Mathilde Ducrest, la bédéiste fribourgeoise qui a signé chez Casterman

La vague Classic

Les éditeurs n’étant pas sourds, ils ont, depuis quelques années déjà, lancé des séries parallèles, dites Classic. Celles-ci permettent de retrouver les héros évoluant dans leur époque d’origine, laquelle court, selon les personnages concernés, des années 50 aux années 70. Ainsi, Buck Danny est toujours en alerte, dans le ciel de Corée ou aux heures les plus intenses de la guerre froide.

Tanguy et Laverdure, eux, n’en finissent plus de décoller de la base aérienne de Dijon, théâtre de leurs exploits les plus retentissants. Surfant sur cette vague Classic, Michel Vaillant s’invite lui aussi à la fête. Dans l’enfer d’Indianapolis, premier épisode d’une série baptisée Légendes, le meilleur pilote automobile de tous les temps retrouve les années 60, période mécanique bénie où l’on ne contrôlait pas encore un bolide avec une batterie d’ordinateurs.