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Prix Ramuz. Olivier Vonlanthen, écrire à l’os

Lauréat du Prix Ramuz qui lui est remis samedi matin, le Fribourgeois marie le poétique au somatique pour dessiner le squelette fragile de l’existence

Né en 1987, Olivier Vonlanthen est entré en littérature avec une nouvelle publiée par L’Epître l’an passé.

12 mai 2023 à 15:11

Poésie » Il y a 206 os dans le corps humain, autant de fractures et de poèmes possibles. «Ma première idée était de les écrire tous, mais cela s’est révélé trop ambitieux et j’ai craint l’éparpillement. J’ai donc préféré cette forme plus minimaliste», explique l’auteur d’Ossuaires, dont il vient de recevoir le premier exemplaire qu’il feuillette avec une forme d’incrédulité vaguement fière. L’ouvrage, publié aux Editions Empreintes, a la beauté acerbe des élans inauguraux et les attributs de la reconnaissance: il est ceint d’un bandeau qui l’honore du Prix Ramuz, remis samedi matin à Pully.

Une consécration destinée à célébrer les «nouveaux talents» de la poésie romande, et qu’Olivier Vonlanthen, lui si enclin à la discrétion, reçoit comme une faveur contingente, une distinction presque fortuite. «J’avais déjà écrit le premier chapitre du recueil, et l’annonce de postulation pour le prix m’a incité à écrire la suite: j’y voyais surtout l’occasion d’aller au bout d’un projet d’écriture. Ensuite cela m’est complètement sorti de la tête…» Lorsqu’un dimanche pluvieux il reçoit l’appel enjoué d’un membre du jury, le lauréat croit d’abord à un canular. Avant de prendre conscience qu’il est devenu poète.

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