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François-Henri Désérable part sur les traces de Nicolas Bouvier en Iran

Parti sur les traces de l’écrivain genevois, le romancier français parcourt un pays en pleine révolte du voile après la mort, en 2022, d’une jeune étudiante iranienne. Un récit de voyage alerte et haletant.


Raphaël Kadishi

Raphaël Kadishi

15 juillet 2023 à 00:41

François-Henri Désérable » Le Quai d’Orsay l’avait mis en garde: «Monsieur Désérable (…), il est formellement déconseillé (…) de se rendre en Iran. Nous avons placé tout le territoire en zone rouge, il n’y a quasiment plus de Français sur place.» Mais foin des avertissements! Dans la tête de François-Henri Désérable, 36 ans, romancier de renom (Un certain M. Piekielny, Mon maître et mon vainqueur…), une autre voix retentit, celle-là courageuse, lumineuse, qui fait tomber tous les interdits. Le romancier parisien l’écoute, il a alors 25 ans, et c’est une «déflagration» que cette voix de Nicolas Bouvier qui vibre dans L’Usage du monde. Depuis, ce récit de voyage à l’universalité séduisante est devenu la «Bible» de François-Henri. «L’Evangile de la route selon saint Nicolas», écrit-il. Il en tirera une règle de vie: «passer la moitié de vos jours dans ce monde à le voir, et l’autre à l’écrire».

Fruit de cette décision: un délectable et douloureux récit, subtilement intitulé L’Usure d’un monde. L’écrivain part ici sur les traces de Bouvier qui, en cette année 1953, entame un périple en compagnie de son ami Thierry Vernet. «Les deux Suisses», comme les appelle l’auteur, parcourent les Balkans, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan. Désérable limitera, lui, son voyage à l’Iran, suivant l’itinéraire de Bouvier, à quelques bourgs près: Téhéran, Qom, Ispahan, le désert de Lout, Chiraz, Tabriz…

L’usage du ciel

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