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Financement de l'AVS. les jeunes dans le brouillard

La Suisse vote sur le financement de l’AVS pour dix ans. Dans tous les cas, l’avenir demeure incertain


26 juillet 2022 à 22:59

Retraites » Et après, on fait quoi? La réforme AVS 21 en votation le 25 septembre promet de stabiliser le 1er pilier de la prévoyance vieillesse jusqu’en 2030. La retraite des personnes nées autour de l’année 1965 serait «sauvée», alors que les plus jeunes resteraient, eux, suspendus à de futures réformes. Alors que rien ne garantit un «oui» en septembre, nombre d’entre eux se demandent s’ils toucheront un jour l’AVS. Et si oui, dans quelles conditions?

Chercher des réponses à ces questions, c’est comprendre que les jeunes n’ont pas vraiment le choix que de vivre dans le brouillard. Dans les bureaux de l’administration fédérale, on a arrêté il y a quelques années d’analyser à long terme l’avenir de l’AVS. «Ces analyses nous donnaient des résultats aberrants. Un simple paramètre incorrect, même très légèrement, pouvait donner des résultats différents de plusieurs dizaines de milliards de francs sur une période de vingt ou trente ans», éclaire Rolf Camenzind, chef de la communication de l’Office fédéral des assurances sociales. Depuis, l’administration dit avancer pas à pas, en réalisant plus régulièrement des projections à court ou moyen terme.

«Même les experts ne peuvent pas prédire l’avenir car il y a trop d’incertitudes»
Rolf Camenzind

Pour le porte-parole, «même les experts ne peuvent pas prédire l’avenir car il y a trop d’incertitudes». Certes, la Confédération sait assez précisément le nombre de personnes qui devront bénéficier d’une rente dans vingt ou trente ans. «Mais nous n’en savons pas assez des recettes de l’AVS, liées notamment à la conjoncture économique mais aussi aux choix politiques.»

Jeunes gagnants?

Au sein de la classe politique justement, tout le monde défend son point de vue avec vigueur. Les fronts pour ou contre AVS 21 sont marqués. A droite, le centriste Benjamin Roduit, qui assure que la réforme sert la cause de la jeunesse. «AVS 21 permet de maintenir le niveau des rentes à long terme sans étrangler les jeunes générations avec des hausses de cotisations. Il faudra toutefois que les jeunes travaillent plus longtemps à l’avenir si nous voulons continuer à financer les retraites de la population vieillissante.»

A gauche, l’écologiste Léonore Porchet affirme que les jeunes n’ont rien à y gagner, si c’est «oui» le 25 septembre: «Il y a les femmes – jeunes ou moins jeunes – qui devront travailler une année de plus. Cette réforme est aussi une porte ouverte vers d’autres augmentations de l’âge de la retraite qui toucheront tout le monde.» Aussi, selon la Vaudoise, des grands-mamans à l’AVS un an plus tard, cela équivaut à une année de garde en moins pour beaucoup de jeunes couples.

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