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Tennis

Un an pour voir et pour apprendre

Finalistes à Bulle, Angelina Hug et Lara Russiniello commencent toutes deux une nouvelle aventure

Finale femme grand prix de la gruyère 2023, entre Lara Russiniello Angelina Hug, tennis club de BulleYannick-Alberola/Yannick Alberola

Amédée Hirt

Amédée Hirt

30 juillet 2023 à 16:03

Tennis » Il pleuvait samedi sur Bulle. Il pleuvait, mais l’humidité ambiante n’a pas empêché le Grand-Prix de la Gruyère de tirer ses dernières cartouches qui, au regard de la qualité des derniers matches en cours, n’avaient rien de pétards mouillés. Sur le terrain No 2, la finale messieurs N1/R1 commençait à peine quand, à côté, celle des dames N3/R4 trouvait son épilogue. Elle a vu la victoire 4-6 6-4 6-3 de la Fribourgeoise Angelina Hug (N4 46) aux dépens d’une autre Fribourgeoise, plus connue des spectateurs, à l’abri sur la terrasse du restaurant ou cachés sous des parasols utilisés à contre-emploi, celle-là: Lara Russiniello (N3 38).

«Cette semaine, c’était la première fois que nous avons pu nous entraîner quatre jours de suite. Si le match avait eu lieu dans un mois par exemple, je suis sûr qu’elle aurait gagné.»
Alejo Prado

Une surprise? Oui et non, la première étant classée N3 l’année passée encore, alors que Lara Russiniello, gênée par un poignet depuis avril, rattrape peu à peu le temps perdu. «Cette semaine, c’était la première fois que nous avons pu nous entraîner quatre jours de suite», fait remarquer son coach au TC Bulle, Alejo Prado. «Si le match avait eu lieu dans un mois par exemple, je suis sûr qu’elle aurait gagné, reprend l’Argentin. Mais pour le moment, Lara manque encore de pratique et, donc, de confiance.»

Sans être des amies proches, les deux joueuses se connaissent pour avoir déjà croisé le fer ou seulement tapé la balle ensemble. A Morat, là où la lauréate a tenu sa première raquette, ou dans ce même chef-lieu de la Gruyère, que sa victime, très déçue, a connu plus chaleureux. Angelina Hug, 20 ans, 21 en septembre, et Lara Russiniello, 18 ans, n’ont pas que le tennis en commun. Baccalauréat en poche, elles s’apprêtent toutes deux à commencer une nouvelle aventure consacrée entièrement ou presque à leur passion.

Baccalauréat en poche, Angelina Hug et Lara Russiniello s’apprêtent toutes deux à commencer une nouvelle aventure consacrée entièrement ou presque à leur passion.

En Caroline du Nord

Diplômée de l’école Feusi, un sport études basé à Berne où elle a obtenu sa maturité en cinq ans au lieu de quatre, Angelina Hug traversera bientôt l’Atlantique. Direction l’Etat de la Caroline du Nord, et l’université de Asheville en particulier, sur la page internet de laquelle elle a déjà son nom. Mais son nom entier, avec un «Joy» entre «Angelina» et «Hug.»

«L’objectif n’est pas de devenir professionnelle: je suis réaliste et je sais que c’est très, très difficile. Mais j’aime le tennis et tant que je prends du plaisir, pourquoi ne pas s’investir à fond? Mon équipe évoluera en première division. Je vais sans doute affronter des adversaires de très bon niveau. Ce sera l’occasion pour moi de voir où j’en suis», lance celle qui, au bénéfice d’une bourse, étudiera le sport, mais le sport dans sa version théorique, le matin, avant de suer sur le court l’après-midi. Quant aux week-ends, ils seront le plus souvent consacrés aux compétitions «inter-College», que l’on peut comparer aux bons vieux interclubs de chez nous.

«L’objectif n’est pas de devenir professionnelle: je suis réaliste et je sais que c’est très, très difficile. Mais j’aime le tennis et tant que je prends du plaisir, pourquoi ne pas s’investir à fond?»
Angelina Hug

Les interclubs, parlons-en. Angelina Joy les disputera dès mardi, date de la première journée de ligue A, sous les couleurs bernoises du TC Dählhölzli, son club depuis l’âge de 12 ans. Après quoi, elle mettra le cap vers le pays de l’Oncle Sam, où tous les rêves sont permis, dit-on. Mais où la citoyenne de Muntelier se donne un an avant de faire le point. Sera-t-il gagnant?

Quelle académie?

Les Etats-Unis: Lara Russiniello garde cette éventualité dans un coin de la tête. Si la période qui arrive n’est pas américaine, elle sera de toute façon internationale, la Gruérienne ayant révélé dans ces mêmes colonnes, au soir de sa finale perdue à l’Open de Marly, qu’elle allait tenter sa chance sur le Circuit professionnel. Deux semaines plus tard, le projet n’a pas changé, mais le moyen de le mener à bien est encore flou. «L’idée est que Lara rejoigne une académie et qu’elle intègre un groupe de 3 ou 4 joueuses avec lesquelles elle pourrait voyager car, seule, ce sera compliqué», précise Alejo Prado. Déjà, la Bulloise a sondé certains établissements en France, en Italie et même en Suisse. «J’ai envoyé une quantité de mails. J’attends encore des réponses», sourit-elle. La décision tombera bientôt. Mais après les vacances.


Nom: Makhlouf. Signe particulier: Algérien

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