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Tennis. La Broyarde Tess Sugnaux s’accroche à son rêve

Neuf mois après une grave blessure au genou, la Broyarde a repris le chemin de la compétition. La tenniswoman de 28 ans se donne une dernière chance pour atteindre son objectif: une 250e place mondiale pour intégrer les tableaux de qualifications des tournois du grand chelem.

Neuf mois après une grave blessure, Tess Sugnaux est de retour sur le circuit professionnel. Son ambition est intacte. © Jean-Baptiste Morel

22 novembre 2023 à 13:55

Temps de lecture : 1 min

Tennis » «Parfois, la défaite me hante, le coût des tournois m’obsède. Le mental est aussi vital que le jeu. Votre soutien me libérera des soucis financiers et me permettra de me concentrer sur le court.» Tel est, en substance et en raccourci, le message de présentation que Tess Sugnaux a publié sur sa page «héros locaux», la plateforme de financement participatif de la Raiffeisen. A 28 ans, et après une convalescence longue de neuf mois, celle qui est redescendue à la 905e place mondiale se donne une dernière chance d’atteindre le top 250, un seuil qui relève pour beaucoup du fantasme mais qui lui permettrait de prendre part aux qualifications des épreuves du grand chelem. Après quoi, tous les espoirs lui seraient permis, les tableaux de qualification recelant d’histoires d’illustres «nobodies» qui deviennent soudain quelqu’un.

Souvenez-vous de Marcus Willis, ce professeur de tennis sur le retour invité à disputer en 2016 non pas les qualifications mais les préqualifications de Wimbledon. Cela ne vous dit rien? Sept matches pour autant de victoires plus tard, le Britannique avait – incroyable mais vrai – l’honneur de défier Roger Federer sur le terrain le plus prestigieux qui soit. Pour arriver à ses fins, Tess Sugnaux sait qu’elle aura besoin d’un coup de pouce du destin. D’argent surtout, une saison complète avoisinant les 100 000 francs, selon où l’on va et avec qui l’on va. Mais d’argent, problème, la championne de Suisse 2018, matricule 413 à la WTA un an plus tôt, a toujours manqué.

Milieu modeste

«Depuis le début de ma carrière, jamais je n’ai pu réunir un budget suffisant pour être tranquille pendant une année», souffle-t-elle, avant d’ajouter: «Même si tu es blessée et que tu ne voyages pas, il y a des frais à payer.» Comme ses parents issus d’un milieu modeste avant elle, Tess Sugnaux compte ses sous. Il ne s’agit pas là de faire pleurer dans les chaumières, personne n’obligeant la Broyarde à taper dans une balle à longueur de journée, mais de raconter la froide réalité d’un sport où seuls les 150 meilleures filles et les 150 meilleurs garçons de la planète gagnent leur vie. Grosso modo. «Si tu es 200, tu tournes, mais impossible de faire des économies. Ton prize money, tu le réinvestis dans ton tennis et c’est tout», précise-t-elle encore.

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