Le 59e Nadal-Djokovic, un morceau de bravoure aussi?

Tennis » Pile poil, que «Rafa» a de nouveau sur le caillou, au rendez-vous.

Quand, il y a 12 jours, le tirage au sort de Roland-Garros a été effectué, les regards impatients ont tous convergé vers la moitié haute du tableau et ce mardi 31 mai 2022, date d’une finale avant la lettre. Ceci dit sans faire injure au prodige Carlos Alcaraz, que l’on peut considérer comme un des favoris pour le titre aussi.

Un choc Nadal-Djokovic

Ce mardi soir donc (20 h 45), car le tournoi parisien a succombé à son tour à la mode des sessions de nuit, et dès les quarts de finale, Rafael Nadal (ATP 5) et Novak Djokovic (ATP 1) s’affronteront pour la 59e fois de leur carrière, la 18e en grand chelem, la 28e sur terre battue et la 10e à la porte d’Auteuil, où le Majorquin n’a perdu qu’à trois reprises, dont deux – tiens, tiens – face au Serbe. Agés de 35 ans, bientôt 36 pour l’Espagnol, les deux hommes ne vont pas en rajeunissant mais leur rivalité continue de plus belle. Déjà, elle a accouché de nombreux morceaux de bravoure, parmi lesquels certains ont marqué les esprits. Ou un tournant dans leur histoire respective.
 

US Open 2011. Invincible Djokovic, que l’on compare déjà à l’«homme de fer.» Dans la touffeur de Flushing Meadows, le Serbe s’adjuge aux dépens d’un Nadal battu 6-2 6-4 6-7 6-1 après 4 h 10 d’une finale à l’intensité folle son troisième grand chelem de la saison pour porter à quatre le nombre de ses conquêtes. Pour le natif de Belgrade, devenu N°1 mondial deux mois plus tôt à Wimbledon, New York couronne une année 2011 quasi parfaite (70-6) qu’il avait commencée par 41 victoires consécutives, série brisée par un certain Roger Federer en demi-finale de Roland-Garros. Chantre du sans gluten, Djokovic aiguise alors la curiosité et fait des émules, nombre de joueurs adoptant son régime. Sans le même succès pour autant.