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Comment le tennis suisse va-t-il gérer l’après-Federer?

Le départ à la retraite du Bâlois sonne comme la fin d’une période dorée pour le tennis helvétique

Defending champion Roger Federer reacts as he wins the Men's Singles final beating Rafael Nadal of Spain on the Centre Court at Wimbledon, Sunday July 8, 2007. (AP Photo/Alastair Grant) ** EDITORIAL USE ONLY **ALASTAIR GRANT/KEYSTONE

16 septembre 2022 à 22:47

Tennis » Les 25 dernières années ont sans aucun doute été les plus belles de l’histoire du tennis helvétique. Entre le premier sacre en grand chelem de Martina Hingis en 1997 à l’Open d’Australie, les 20 titres en Majeur de Roger Federer et l’avènement de Stanislas Wawrinka, Swiss Tennis a récolté des victoires au-delà de l’imaginable. Toute bonne chose possède une fin. Au grand dam des amateurs helvétiques de la petite balle jaune, la période dorée du tennis suisse semble arriver à son terme. L’annonce de la retraite de Roger Federer sonne comme l’épilogue de ce cycle ponctué de succès.

Du côté de Swiss Tennis, l’heure n’est pas à l’affolement. «Le monde ne va s’arrêter de tourner. Je suis sûr que le futur nous apportera des beaux moments», confirme Alessandro Greco, directeur du sport d’élites à Swiss Tennis. «Roger Federer va continuer à faire de la publicité et représenter notre pays, même après la fin de sa carrière. Il tient un rôle d’ambassadeur et inspire les gens. Son image positive est reconnue à travers toute la planète.»

«Le monde ne va s’arrêter de tourner. Je suis sûr que le futur nous apportera des beaux moments»
Alessandro Greco

Remplacer l’irremplaçable

«Je ne pense pas que nous devons craindre l’après Federer. Il faudra cependant redoubler d’efforts afin de maintenir l’engouement pour notre sport. Je suis confiant que les ressources disponibles et le professionnalisme démontré à tous les niveaux nous permettront de maintenir la popularité du tennis en Suisse», commente Yves Vonlanthen, membre du comité directeur de Swiss Tennis. Préparer l’après Roger Federer, voici le grand défi de la Fédération suisse de tennis. Ce chantier consiste à remplacer l’irremplaçable.

«Il faut apporter une énergie positive aux nouvelles générations. L’intérêt médiatique devrait baisser, bien que cela dépende des résultats des autres joueurs suisses. Je me souviens d’un article paru dans le Blick pour l’après Jakob Hlasek et Marc Rosset. On pouvait y lire des plaintes par rapport à une relève pas assez performante. Deux ans plus tard, Roger Federer remportait son premier tournoi du grand chelem», lâche Alessandro Greco, pas inquiet pour un sou. «Tout est possible dans la vie.» S’il est compliqué de quantifier l’impact réel qu’a pu avoir l’homme aux 20 titres du grand chelem sur le tennis helvétique, force est de constater qu’il s’impose comme un exemple pour n’importe quel sportif émérite. «Il a montré que nous pouvions devenir une superstar en naissant dans un petit pays et dans une famille humble», commente avec un brin d’admiration Alessandro Greco.

Une concurrence féroce

L’actuel directeur du sport d’élites de Swiss Tennis constate un intérêt toujours aussi marqué par la population pour le tennis grâce aux prouesses et l’aura du Bâlois. «Le nombre de nos licenciés est resté constant grâce à Roger Federer alors que la concurrence avec les autres sports est toujours plus forte. Sans lui, nous aurions perdu beaucoup de terrain», relève-t-il. Alors que la fédération helvétique travaille d’arrache-pied pour dénicher le talent de demain, les Suisses rêvent d’assister à l’avènement d’un nouveau champion. «En termes purement mathématiques, cela reste peu probable de retrouver un nouveau Roger Federer», confie Yves Vonlanthen. «Quand je regarde le boulot qui est fait au niveau de la relève en Suisse en comparaison aux autres nations, je pense que nous pouvons garder espoir.»

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