Logo

Nouveaux sports olympiques

Des cassettes aux réseaux sociaux, le skateboard a tracé sa route jusqu'aux JO

Le skateboard a été une des grosses attractions à Tokyo en 2021 et sera de retour à Paris l’été prochain

Réussir ses premières figures en skateboard demande beaucoup de temps et d’abnégation. «Il m’a fallu six mois pour juste sauter avec ma planche», témoigne Dany Monteiro.

10 juillet 2023 à 20:15

Nouveaux sports olympiques (1/6) » A un an des Jeux olympiques de Paris, La Liberté vous présente ces nouveaux sports qui intègrent les JO et cassent les codes traditionnels.

Il y a une vingtaine d’années, le skateboard était ce sport marginal, à la frontière entre le style de vie et l’activité physique à proprement parler. Il était bien une des attractions principales des fameux X-Games, que l’on surnommait pompeusement «jeux olympiques des sports extrêmes», mais le skateboard vivait en Europe essentiellement dans l’intimité des parks peu éclairés et des magasins spécialisés, sortes de cavernes d’Ali Baba pour adolescents. Une époque où seuls les initiés étaient capables de s’émerveiller devant les fameuses cassettes vidéo ou couvertures de magazines dédiés à cet art de rue.

«Avant, nous allions au Kung-Fu skate-shop de Bulle et c’était la même vidéo qui passait pendant quatre mois, car il fallait attendre que la nouvelle arrive des Etats-Unis», rigole Dany Monteiro, responsable du skateboard à la Stones Family, association bulloise de sport de glisse.

Des USA au Nigeria

Aujourd’hui, la donne a changé. Fini les VHS importées des USA et négociées à prix d’or dans les magasins. Le skateboard s’affiche désormais sur les réseaux sociaux et aux Jeux olympiques. De l’intimité, la discipline s’expose aujourd’hui au grand jour et, selon Reuters, a été dans les dix sports les plus suivis lors des JO de Tokyo au niveau mondial. Il s’est même hissé quatrième sur le marché télévisuel brésilien. Des Auriverde qui avaient d’ailleurs remporté trois médailles d’argent pour la première apparition du skateboard aux Jeux. Le pays hôte nippon, lui, avait raflé trois médailles d’or sur quatre.

En plus de la traditionnelle télévision, les finalistes des dernières olympiades réunissent plus de 25 millions de followers sur Instagram, soit cinq fois plus que le compte officiel des JO. «Les réseaux sociaux permettent de mettre en avant des athlètes d’endroits qui n’étaient pas en lumière avant, relève Dany Monteiro. Avant, il y avait les USA, l’Europe, le Brésil et quelques Japonais et Australiens. J’ai même lu une interview d’un Nigérian dont le rêve était d’être champion olympique. La donne a changé.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus