La Suisse aussi surfe sur la vague des Jeux olympiques

Série d’été (épisode 6) » A un an des Jeux olympiques de Paris, La Liberté vous présente ces nouveaux sports qui intègrent les JO et cassent les codes traditionnels.

Du débutant à l’expert, les surfeurs se succèdent dans la vague artificielle d’Alaïa Bay, sous les yeux attentifs de Ludovic Lossky. En bon directeur technique de Swiss Surfing, il laisse traîner son regard à chaque fois qu’il pose sa planche à Sion, que ce soit pour un cours privé ou un entraînement à la tête du cadre national. Et pour cause: un talent non répertorié pourrait passer sous le radar. Comme ce jeune Valaisan de 11 ans, qu’il a repéré ici même. «Il est désormais en équipe nationale junior. Ses parents vont aller à l’océan pour que l’enfant progresse tout en s’épanouissant. Ne jamais sous-estimer la notion de plaisir. Pas de fun, pas de résultat.»

Avec le breaking aux Jeux olympiques, ils veulent entrer dans la danse

Depuis 2021, année qui a vu le shortboard intégrer le giron olympique à Tokyo en qualité de sport additionnel, Ludovic Lossky a pour délicate mission de faire une nation de surf à partir d’un pays séparé par près de 1000 kilomètres du «Grand Bleu». «Lorsqu’une fédération entre dans Swiss Olympic, comme ce fut le cas de la nôtre il y a peu, notamment grâce à l’aide de Marco Bruni, le budget à disposition devient plus conséquent. En contrepartie, il y a un cahier des charges à suivre. Il n’y a jamais rien sans rien.»

L’océan, ça s’apprend

Toute sa vie d’adulte ou pas loin, le Genevois l’a consacrée à sa passion. N’a-t-il pas tout plaqué à l’âge de 15 ans pour aller écumer les mers du monde entier? Parti s’installer en France pour la proximité de l’océan et les facilités du sport-études, Ludovic Lossky s’est bien laissé tenter par quelques compétitions, plus jeune. «Mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est voyager pour découvrir différents spots», explique celui qui a également été sauveteur en mer et thérapeute shiatsu. Aloha jusqu’au bout des doigts.