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Les peoples et leurs animaux

Eloge de la poule domestique

Mirjam Ballmer ne possède pas de chien et surtout pas de chat, mais des gallinacées en copropriété  


François Tardin

François Tardin

23 août 2021 à 16:23

Les people et leurs animaux » Cet été, La Liberté va à la rencontre de personnalités fribourgeoises qui nous parlent de leurs amies les bêtes.

Elles ont pour noms Noireaude, Caramel, Hercule et Grout. Elles, ce sont les poules de Mirjam Ballmer. Plus exactement, les poules communes de cinq familles du quartier d'Alt. Nées ce printemps, elles ont emménagé dans leur jardin urbain depuis le début de l'été. «C'est un projet communautaire à l'initiative de nos voisins qui ont déjà un jardin participatif», explique la conseillère communale verte, en nous présentant les fières gallinacées. Plus intéressées à picorer qu'à poser pour l'objectif du photographe. Ces nouvelles locataires ont commencé à pondre il y a quelques semaines, pourvoyant la famille en oeufs. «Les omelettes, c'est délicieux», dit la fille aînée  de Mirjam Ballmer (4 ans), fascinée par ces animaux qui échangent leurs produits contre le gîte et le couvert.

A ce jour, Mirjam Ballmer n'a pas noué de rapports affectifs délirants avec ses cocottes. «A la base, c'est un projet plus familial que personnel. Chaque famille s'en occupe à tour de rôle. Je le fais quand mon emploi du temps me le permet, entre mes enfants et mon travail à la commune», explique l'élue. Grout et ses copines ne qualifient donc pas exactement comme animaux de compagnie. Mais elles ont joué du bec pour trouver leur place dans cette série sur «les people et leurs animaux». Car les poules – faut-il encore tordre le cou à de tenaces préjugés – sont apprivoisables et peuvent se montrer affectueuses, n'importe quel éthologue vous le dira. 

«A la base, c'est un projet plus familial que personnel»
Mirjam Ballmer

Côté intelligence, elles n'ont rien à envier à un chat ou un chien: une poule «peut résoudre des problèmes complexes et se montrer compatissante envers des individus en danger», écrivait en 2015 la revue Pour la science. Selon wikipedia, la poule domestique (gallus gallus domesticus) dispose d'une palette langagière surprenante: elle «cagnette, caquette (quand elle pond), claquette (avant la ponte), cloque (quand elle parle à ses poussins dans l'œuf), clousse (quand elle couve), cocaille, coclore, codèque, coucasse, crételle (après la ponte), glousse (lorsqu'elle veut couver ou appelle ses poussins)». Décidément, une vieille poule qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle!

Démarche éducative

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