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Les peoples et leurs animaux

Erika Schnyder. «J’aurais voulu être vétérinaire»

Erika Schnyder aime passer du temps avec ses ânes, son cheval et son chien. Faute d’avoir un lion

Erika Schnyder donne des carottes à Cadichon et Balou, ses deux ânes.

9 août 2021 à 20:10

Temps de lecture : 1 min

Les people et leurs animaux » Cet été, La Liberté va à la rencontre de personnalités fribourgeoises qui nous parlent de leurs amies les bêtes.

Distribution de carottes. «Venez mes petits loups!» Les animaux ne se font pas prier pour croquer dans les légumes que leur tend Erika Schnyder. Voici Balou (23 ans) et Cadichon (22 ans). Deux ânes de Provence, deux frangins. Visiblement heureux de s’ébattre dans leur parc de 10’000 m2 à Villarsel-le-Gibloux. «C’est une autre affaire quand il faut les rentrer. Je dois courir dans le parc. Ils me font tourner en bourrique», explique l’ex-syndique de Villars-sur-Glâne, qui a quitté ses fonctions communales il y a trois mois.

Cette ferme rénovée, acquise en 2000 pour en faire sa résidence secondaire, s’est rapidement transformée en paradis animalier. «J’ai eu des chevaux, des chèvres et jusqu’à seize chats», dit la célèbre «dame au chapeau», qui a opté aujourd’hui pour une casquette ornée d’une photo de cheval. «J’avais un vieux cheval qui s’appelait Galopin, extrêmement sociable. Il était en pension. Quand j’ai acheté cette maison, je me suis dit qu’il allait se sentir seul, voilà pourquoi j’ai pris les ânes.» Galopin est mort de vieillesse peu après.

Un autre cheval sort de l’écurie: «Je vous présente Bob, il a 30 ans mais il ne les fait pas», dit-elle. «Quand Bob ne voit pas les deux ânes, il devient comme fou. Il les appelle, il piaffe. Quand ils s’approchent d’autres chevaux, il les remet sur le droit chemin: pas question d’aller draguer ailleurs!» Hermès, le berger catalan de quinze mois, court entre les équidés. «C’est un concentré d’énergie. Lorsqu’il ennuie trop les ânes, ils savent lui montrer que ça suffit.»

Erika Schnyder et les animaux, c’est une longue histoire… Née en Rhodésie (l’actuelle Zambie) en 1955, fille d’un commercial lucernois et d’une mère britannique, la petite fille a grandi dans un immense domaine avec deux lionceaux. «Ils se prénommaient César et Cléopâtre. Un colonel de l’armée anglaise les avait retrouvés à côté du cadavre de leur mère, tirée par un braconnier. Il s’est dit que Madame Schnyder, ma mère, saurait s’en occuper.»

A Fribourg sans lion

De cette prime enfance, qui évoque Le Lion de Joseph Kessel, Erika Schnyder a peu de souvenirs. Si ce n’est que lorsque ses parents ont décidé de revenir en Suisse, en 1962, elle aurait voulu emporter les félins avec. «J’aurais adoré avoir un lion, cela aurait fait place nette!» L’intérieur de sa maison de campagne est orné de tableaux de chevaux peints par le boucher Corpaato et d’objets équestres. Dans le salon trône une authentique calèche d’attelage de 1925 qui sert de bar à whiskys.

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