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Paulette Editrice inaugure une collection dédiée aux écrits LGBTQIA+

Avec ses Grattaculs, Paulette Editrice donne à lire ce qui s’écrit en marge, où fleurissent les identités. A découvrir au Belluard et à la Pride de Bulle


15 juin 2022 à 19:28

Littérature » Cela fait longtemps qu’on la connaît, Paulette. Depuis 2015, elle lance dans le bocage littéraire romand de soigneuses Pives, petites fictions pointues et souvent déconcertantes qui fleurent bon ces sous-bois de l’édition où s’enracinent, à l’ombre des feuillages établis, les plus aventureux projets.

Et voilà que la maison lausannoise fondée par Sébastien Meier – laquelle a d’ailleurs hérité du prénom de sa grand-mère –, a fait son coming out l’an passé, sortant du bois pour inaugurer une nouvelle collection dédiée aux écrits LGBTQIA+.

«C’est une manière d’accorder une forme de validation au vécu de ces communautés»
Guy Chevalley 

Un alphabet des diversités qui, depuis la disparition en 2013 de la revue Hétérographe, n’avait plus vraiment d’espace d’expression littéraire à sa disposition. «En dehors de certains cercles militants et de quelques démarches d’autoédition, il n’existe que très peu de choses en Suisse romande. Notre ambition est de proposer un regard éditorial professionnel pour faire exister ces thématiques-là, avec un accompagnement réceptif mais aussi exigeant sur le plan littéraire. C’est une manière d’accorder une forme de validation au vécu de ces communautés et à leur mise en forme symbolique. Car ces personnes aussi ont droit à la fiction!» note Guy Chevalley, coéditeur avec Noémi Schaub de cette collection gratifiée du savoureux helvétisme de Grattaculs.

Paroles libérées

L’an passé, Cuisson au feu de bois ouvrait ce bal des lettres plurielles, à la suite d’un appel à textes dont est issue une réjouissante brassée de récits et nouvelles, entre douceur et douleur, témoignage et invention. Paroles libérées qui, par-delà la pure nécessité expressive, témoignaient parfois d’une belle maîtrise esthétique et poétique. Dans les marges, quelque chose palpitait, qui était littérature. On la retrouve à l’œuvre dans les deux volumes sortis ce printemps.

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