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Luis Monreal, visages du sacré

En humaniste, le photographe espagnol collecte de beaux Instants d’un monde en transit


7 décembre 2020 à 21:11

Images » C’est un œil qui voyage. Archéologue et historien de l’art, Luis Monreal a vécu plusieurs vies: conservateur de musée puis directeur de grandes institutions et fondations actives dans le domaine culturel, cet Espagnol établi à Genève a vu le monde. Voici qu’il donne à voir, dans un superbe recueil d’images argentiques saisies au détour de ses pérégrinations.

Si la photographie est son violon d’Ingres, alors en joue-t-il en virtuose. Plutôt qu’un simple hobby, une manière sensible de prolonger son engagement en faveur de la préservation du patrimoine. Leica en mains, il ne cadre pas la beauté pour elle-même, mais pour saisir derrière elle la fragilité de sociétés ancestrales «en transit» vers la modernité. Son art semble hésiter entre vocation documentaire et ambition esthétique, ne s’adonnant entièrement ni à l’une, ni à l’autre. De cette ambivalence entre vérité et poésie, il tire sa remarquable force d’évocation.

Imam malicieux

De l’Asie du Sud-Est au Sahel, le photographe pénètre le «vaste théâtre des civilisations islamiques», mosaïque culturelle dont Luis Monreal révélait déjà les beautés dans Oummah en 2006. Depuis, ces communautés ont connu l’essaim des motocyclettes, l’invasion de la publicité, le chaos des guerres. «Ce n’est plus cet endroit rêvé pour les puristes de la photographie», se désole l’auteur, qui, sans pour autant dédaigner le portrait de rue, s’attache principalement aux lieux de dévotion, aux visages du sacré.

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