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Livres

Critique. Dicker, pas une mince affaire

Après La vérité sur l'affaire Harry Quebert et Le livre des Baltimore, Joël Dicker boucle sa trilogie policière avec L’Affaire Alaska Sanders. La critique de notre journaliste Thierry Raboud.

Portrait of Joël DickerAnoush Abrar

Jérémy Rico

Jérémy Rico

4 mars 2022 à 13:11

Si la qualité d’un écrivain se mesure à son succès, ce que les personnages de ses romans tiennent à croire, alors Joël Dicker est un littérateur immense. Nul doute d’ailleurs que L’Affaire Alaska Sanders (Ed. Rosie & Wolfe) soit promise au même destin industriel que les pavés qui l’ont précédée, tant elle en réplique soigneusement l’efficacité narrative, le sentimentalisme dramatique et la fascination pour les marqueurs de réussite.

Ce nouveau polar à complications, inséré à laborieux renfort de références entre La vérité sur l’affaire Harry Quebert et Le livre des Baltimore, en reprend les protagonistes pour élucider le meurtre, dans une bourgade du New Hampshire, d’une «jeune femme merveilleuse» (comme elles le sont toutes lorsqu’elles ne sont pas seulement «charmantes»). Tout sauf une mince affaire, déployée sur 570 pages d’une prose passe-partout émiettée en enchâssements temporels jusqu’à la révélation – «Comment n’y avons-nous pas pensé plus tôt?» Avec ce nouveau roman, oscillant comme toujours entre mystères de Cluedo et mythologie littéraire, l’auteur genevois parviendra probablement à ne décevoir aucun de ses lecteurs. Elle est peut-être là, sa vraie qualité.

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