Astérix et Obélix «L'Empire du Milieu». une aventure qui manque de personnalité

Astérix et Obélix » Après quatre adaptations en prises de vue réelles, pour le meilleur (Astérix au service de sa majesté, Laurent Tirard) ou pour le pire (Astérix aux Jeux Olympiques, Thomas Langmann et Frédéric Forestier), le Gaulois moustachu revient sur grand écran devant la caméra de Guillaume Canet (Les petits mouchoirs). Même si l’on retrouve avec plaisir les personnages imaginés par Albert Uderzo et René Goscinny, les romains, les pirates, les sangliers ainsi qu’évidemment l’esprit satirique et les anachronismes des bandes-dessinées, cette nouvelle aventure n’est pas tirée d’un album préexistant.

Ici, Astérix et Obélix (Guillaume Canet et Gilles Lellouche) s’embarquent pour la Chine afin d’y aider une princesse et sauver l’empire de l’envahisseur et donc de leur éternel ennemi, Jules César (Vincent Cassel). Un prétexte pour des gags à base de choc culturel pas toujours drôles et ne faisant que nourrir les clichés, des scènes de bagarres pastichant les grandes œuvres d’arts-martiaux et surtout, l’occasion fallacieuse d’appâter le spectateur en alignant les apparitions «surprises» de vedettes issues d’autres domaines que le cinéma tels Bigflo et Oli ou Zlatan Ibrahimović. Au milieu des contraintes et des figures imposées par la nature même du projet, coûteux film familial et patrimonial surveillé de près par les producteurs, Guillaume Canet n’a visiblement pas eu beaucoup de marge pour y insuffler un peu de sa personnalité. Dommage! Ou «tant mieux», diront les mauvaises langues…