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La Fille de son père. un film léger et poétique sur la relation père-fille

Erwan Le Duc raconte la relation fusionnelle entre un père et sa fille alors que leur histoire est née dans la douleur. Le film adopte pourtant un ton poétique et léger teinté de burlesque.


19 décembre 2023 à 12:50

L’ex-journaliste désormais cinéaste à plein temps Erwan Le Duc a eu l’idée de La Fille de son père en repensant à son premier long-métrage Perdrix et à l’un de ses personnages secondaires, un jeune homme éduquant seul sa fille. Il approfondit ici la relation et imagine que l’enfant et son père, abandonnés très tôt par une jeune mère aussi peu préparée que dépassée, vivent depuis seize ans sans que le souvenir de celle-ci ni de son acte inexpliqué ne gâchent leur relation particulièrement fusionnelle. Une forme de déni qui va cependant éclater lorsque l’adolescente projette de quitter la maison familiale pour aller suivre ses études dans une ville éloignée… Au grand dam du paternel, peu habitué à vivre loin d’elle.


Malgré ces prémices dramatiques, l’auteur a opté pour une légèreté de ton et n'a pas non plus hésité à tirer son œuvre vers le burlesque. Certaines scènes (comme celle des quinze joueurs de foot sortant d’une seule petite voiture…) et bien d’autres séquences, indépendantes du récit et presque absurdes, assument clairement leur fantaisie. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que le réalisateur ait choisi l’élastique Nahuel Pérez Biscayart (Au revoir là-haut, 120 battements par minute) pour incarner ce père sautillant, courant et parlant dans tous les sens. Le comédien, figure centrale et atout majeur de La Fille de son père, ne sauve pas non plus le film de ses quelques longueurs et bavardages inutiles, mais lui ajoute encore une salutaire petite touche décalée.

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