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«Fumer fait tousser». un film à sketches hilarant

Quentin Dupieux est de retour avec une farce hilarante sublimée par un casting étoilé

Les justiciers intrépides connus sous le nom de Tabac Force vont vous faire marrer, mais ça va éclabousser .

29 novembre 2022 à 13:10

Fumer fait tousser » Quentin Dupieux a beau être un cinéaste prolifique, il parvient toujours à surprendre. Sa dernière livraison Fumer fait tousser sort sur les écrans quelques mois après son très réussi Incroyable mais vrai et pourtant la magie opère toujours. Alors forcément, le public a désormais la certitude de trouver un objet filmique non identifié et l’effet de surprise s’est estompé depuis Rubber ou Le Daim. Mais résumer la cinématographie du réalisateur à une formule choc serait faire fausse route.

Dans Fumer fait tousser, nous découvrons une joyeuse bande de justiciers en collants moulants, les Tabac Force, qui utilisent les pouvoirs nocifs contenus dans les cigarettes pour neutraliser les ennemis de la Terre. En l’occurrence une tortue démoniaque en caoutchouc dans le plus pur style sentai – les séries japonaises à la Bioman ou X-Or. Après avoir occis le reptilien dans une réjouissante explosion gore, le boss de nos héros, Chef Didier – un rat baveux et libidineux – les envoie en retraite forcée dans un gîte afin qu’ils bossent sur la cohésion du groupe… C’est là que l’affaire tourne au film d’horreur.

Des acteurs merveilleux

On pourrait résumer Fumer fait tousser comme ceci: c’est un film à sketches hilarant avec une bande d’acteurs merveilleux. Sous les costumes des Tabac Force on retrouve des habitués de la maison Dupieux tels que Gilles Lellouche, Vincent Lacoste, Anaïs Demoustier, Oulaya Amamra ou encore Jean-Pascal Zadi. Mais ce n’est pas tout puisqu’une flanquée de seconds rôles se révèlent tout aussi drôles: Benoît Poelvoorde, Grégoire Ludig, Adèle Exarchopoulos, David Marsais, Alain Chabat ou encore la géniale Blanche Gardin. Le casting est au moins aussi délirant que le scénario.

Mais le dernier Quentin Dupieux est aussi une déclaration d’amour à la télévision des années 1980-1990 qui rend hommage aussi bien aux séries japonaises qu’aux Tortues Ninja, aux parodies des Nuls qu’aux détournements des Inconnus. Et en se payant le luxe d’aborder par la bande des problématiques de notre temps: la pollution, le féminisme, la lutte contre le cancer… le tout emballé dans un film court de moins d’une heure et vingt minutes, magnifiquement filmé dans des décors fourmillant de petits détails qui font la différence. Bref, c’est un régal de cinéma absurde qui part dans tous les sens mais que ne fait jamais n’importe quoi. Fumer fait tousser, certes, mais chez Quentin Dupieux, filmer crée une dépendance.

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