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Écrans

Un amour au Québec brut de décoffrage

Hybride de comédie romantique tendance mélo et de film social au vitriol, Simple comme Sylvain propose une satire assez réussie de notre époque. Le tout rehaussé par le charme exotique de l’accent québécois.


28 novembre 2023 à 12:20

Cinéma » Sophia est une jeune femme qui travaille comme professeure de philosophie à Montréal. Elle vit en couple avec Xavier depuis une dizaine d’années et entre eux c’est l’osmose intellectuelle. Hélas, la flamme commence gentiment à baisser d’intensité et Sophia tombe dans les bras noueux de Sylvain, un charpentier sexy portant à merveille la chemise à carreaux. Engagé pour faire des réparations dans le chalet de campagne du couple, Sylvain va s’emparer du cœur de Sophia. Les contraires s’attirent, il paraît… Mais sont-ils faits pour durer?

Hybride de comédie romantique tendance mélo et de film social au vitriol, Simple comme Sylvain propose une satire assez réussie de notre époque. Les comédiens Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal font montre d’une belle alchimie et se lancent avec jubilation des lignes de dialogue savoureuses. Le tout rehaussé par le charme exotique de l’accent québécois (qui demande il faut bien l’avouer des qualités d’adaptation).

Toutefois, le film de Monia Chokri (La Femme de mon frère, Babysitter) n’est pas forcément un exemple de finesse. Les blagues lourdes font rire un temps, puis finissent par lasser. Mais ce sont surtout les clichés liés aux classes sociales qui affaiblissent l’ensemble. En insistant sur une opposition stéréotypée entre les intellectuels de la ville et les ploucs de la campagne, Simple comme Sylvain finit par jouer le jeu des inégalités qu’il croit dénoncer. Reste tout de même une comédie enlevée et sympathique.

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