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Écrans

Trois flics et un cas de conscience

Avec Police, Anne Fontaine signe un polar ambitieux sur la morale, l’ordre et la désobéissance

L’habitacle d’une voiture de police est le théâtre d’une lutte sourde entre le devoir et les sentiments.

1 septembre 2020 à 16:20

Temps de lecture : 1 min

Police » Trois flics parisiens, Virginie, Aristide et Erik (Virginie Efira, Omar Sy et Grégory Gadebois), se voient confier une mission inhabituelle et en apparence simple: convoyer un prisonnier étranger jusqu’à l’aéroport. En route, les policiers se rendent compte que le détenu, sur le point d’être renvoyé dans son pays d’Asie centrale, va vers une mort certaine. Un cas de conscience insoutenable pour Virginie, qui va essayer de convaincre ses collègues de laisser une chance à cet homme traqué de s’échapper. Commence alors un huis clos nocturne dans les rues de la capitale hexagonale. La tension monte et pour les représentants de l’ordre, la fine limite entre le devoir et les sentiments va s’étirer jusqu’au point de rupture. Interview avec la réalisatrice Anne Fontaine.

Le public sera surpris de vous retrouver aux commandes d’un polar. Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette histoire adaptée du roman Police, de Hugo Boris?

Anne Fontaine: Ce qui m’a séduite, c’est qu’il s’agit plus d’un thriller émotionnel, voire métaphysique, que d’un simple polar. On se met tout de suite à la place de ces policiers et on se pose les mêmes questions morales. J’ai eu un coup de foudre pour ces personnages.

Adapter un livre à l’écran est un exercice périlleux…

Ma vision d’une adaptation est qu’il faut se l’approprier et ne pas vouloir à tout prix rester fidèle à l’œuvre originale. Je vois cela comme une interprétation, pas une transposition. L’auteur m’a fait confiance et j’ai pu faire ce que je voulais.

Vous décrivez en détail le travail des policiers au quotidien. Comment avez-vous procédé pour capter l’authenticité du métier?

J’ai pu m’appuyer sur un policier et une policière au moment de l’écriture du scénario. Je voulais que ça sonne juste et précis. J’ai aussi passé pas mal de temps dans un commissariat parisien, à la cantine, etc. Je voulais sentir de l’intérieur cette vie, ce monde clos. Cela m’a permis de rencontrer des hommes et des femmes avec des psychologies très différentes.

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