Ton nouveau Disney, tu l’as trouvé sur Wish?

Depuis le succès phénoménal de La Reine des neiges (2013) et l’humour bien senti de Zootopie (2016), Disney cherche désespérément à retrouver son éclat sur grand écran. Mais son nouveau long-métrage, Wish, Asha et la bonne étoile, semble hélas être plutôt un présage de faiblesse que de renouveau.

Le film, le 62^e «classique d’animation» du studio, est présenté comme un hommage ambitieux aux 100 ans de la compagnie de Mickey Mouse. Toutefois, il peine à convaincre et vient directement se ranger à côté des productions tièdes récentes (Encanto ou La Reine des neiges 2). Dès le début, Wish tente de capitaliser sur un élément de propriété intellectuelle moins évident que les personnages ou univers bien établis: L’étoile du vœu. Pourtant emblématique, celle-ci est maladroitement exploitée et symbolise les efforts de Disney pour retrouver sa magie d’antan.

L’histoire suit Asha, une jeune femme courageuse, dans le royaume enchanté de Rosas, aux relents ibériques, dirigé par le roi Magnifico, un sorcier capable d’exaucer les souhaits. Cependant, la magie a un coût: les habitants devant sacrifier leurs vœux pour avoir une chance de les voir se réaliser. Le film tente de revisiter les codes des anciens classiques Disney, faisant référence à des œuvres emblématiques du studio, de Blanche-Neige à Bambi en passant par Mary Poppins. Toutefois, cette nostalgie est loin d’être suffisante pour raviver la flamme.

Chansons prévisibles

L’esthétique visuelle, une fusion audacieuse de 3D et de 2D, est relativement malhabile, échouant à capturer la magie des films dont Wish s’inspire ouvertement. De même, les chansons, bien qu’inspirées du style des comédies musicales de Broadway, sont dramatiquement prévisibles. Elles ne parviennent pas à atteindre la profondeur émotionnelle des compositions emblématiques de Disney qui ont traversé les âges.

Une tentative ambitieuse mais maladroite de redorer l’héritage de Disney

Les références constantes aux œuvres passées lassent telle une parade autosatisfaisante, étouffant les aspects intéressants du film au profit de l’autocélébration du studio. En essayant de réunir les éléments «à l’ancienne» et de refléter les défis actuels de Disney, Wish devient une œuvre désenchantée et dépourvue de caractère.

En résumé, Wish est une tentative ambitieuse mais maladroite de redorer l’héritage de Disney. Malgré des intentions louables, le film échoue à captiver pleinement. Il laisse un sentiment de déception et n’augure rien de bon quant à la direction artistique future du studio. Ce 62^e classique plaira sans doute au jeune public, mais leurs rêves d’enfants méritent bien mieux.