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Séjour sanglant à Sarek

Thriller psychologique, L’île aux 30 cercueils est librement adapté du roman de Maurice Leblanc

Autour de Charles Berling et Virginie Ledoyen, les cadavres s’accumulent.

15 mars 2022 à 13:28

Temps de lecture : 1 min

Série » Après 16 ans d’absence, Christine (Virginie Ledoyen) revient sur l’île fictive de Sarek pour comprendre ce qui est arrivé à son bébé, prétendument mort-né. Dans ce huis clos insulaire où l’océan Atlantique est le plus fort, les rares habitants de Sarek se retrouvent déstabilisés par la présence de Christine, convaincus qu’elle va déclencher une terrible prophétie: 30 cercueils pour 30 cadavres… Lancée par France Télévisions et coproduite par la Radio-Télévision suisse (RTS), L’île aux 30 cercueils – six épisodes de 52 minutes est à voir dès vendredi sur la RTS et à partir du 21 mars sur France 2. Son réalisateur, le cinéaste suisse Frédéric Mermoud, revient sur cet objet, tourné il y a près d’une année.


Comment s’est passé le tournage, alors que la pandémie battait son plein?

Frédéric Mermoud: Nous avons tourné l’an passé du début avril à la fin juin, et cela s’est étonnamment bien passé. Comme nous étions dans des lieux isolés – l’île d’Ouessant et le Finistère sud –, personne de l’équipe n’a été contaminé. Et puis comme j’étais à la recherche d’endroits désertiques, nous avons été servis: il n’y avait quasiment aucun touriste. Notamment sur la plage de l’un des hôtels où nous avons tourné, qui est normalement un spot de surfeurs. Là, elle était déserte! Cette atmosphère convenait parfaitement à ce que je souhaitais: des paysages spectaculaires – Ouessant est la dernière île française avant la côte américaine –, vides, battus par le vent, hors du temps et de la modernité pour donner à l’île son aspect autarcique et romanesque.

Dans la série, l’île et ses paysages torturés par le vent forment un personnage à part entière…

C’est vrai. L’île est un personnage de la narration. On sait par exemple quand on y arrive mais jamais quand on en repart, lorsque la mer est trop forte. L’île possède ses propres règles. Elle a un caractère dur et âpre.

Le titre le laisse entendre: il va y avoir du sang. Mais pas seulement. Se dégage aussi de L’île… une grande tension psychologique…

Ce qui m’a plu dans le projet de départ, c’était la promesse d’un thriller psychologique, à la lisière de plusieurs genres. Nous sommes dans le crime et l’enquête, bien sûr. Mais aussi dans le fantastique, à cheval entre le monde des morts et celui des vivants, transcrit par Rémy (excellent Thomas Mustin, dit Mustii), qui fait office de pythie. La série peut aussi se lire comme un huis clos à ciel ouvert: l’île devient alors l’arène dans laquelle Christine doit affronter son passé. C’est enfin l’auscultation d’un couple, Christine et Raphaël (Virginie Ledoyen/Charles Berling), qui révèle la faillite de la masculinité.

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