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Écrans

Cinéma. Michel Ocelot émerveille avec trois contes animés

Le nouveau film de Michel Ocelot nous offre trois histoires merveilleuses

L’un des trois contes du film nous emmène en Egypte au temps des pharaons.

18 octobre 2022 à 20:51

Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse » Un public en ombres chinoises dont les silhouettes découpent l’écran alors qu’une conteuse leur énumère le programme de la soirée… Le nouveau long-métrage de Michel Ocelot ne fait pas de mystère quant à son contenu. Le réalisateur de Kirikou, Azur et Asmar ou encore Dilili à Paris nous emmène dans l’univers des contes avec un triptyque qui fera voyager le public d’Egypte antique à la Turquie du XVIIIe siècle en passant par le Moyen Age auvergnat. Le Pharaon, le sauvage et la princesse c’est donc trois films en un, avec trois univers bien différents et des pattes graphiques propres. Un feu d’artifice d’animation.

La première histoire, Pharaon, séduit par ses couleurs et notamment son bleu lapis-lazuli, hérité des sarcophages et des papyrus. Michel Ocelot a notamment travaillé avec Vincent Rondot, le directeur du département égyptien du Musée du Louvre, à Paris. Un souci du détail qui va jusqu’à représenter les personnages de cette fable de conquête et d’amour de profil, à la manière des bas-reliefs égyptiens de l’Antiquité. Le jeune héros du conte doit obtenir la protection des dieux afin de gagner le cœur de la princesse et devenir pharaon. Une histoire inspirée par la Stèle du songe, découverte en 1862 dans le nord du Soudan.

Pouvoir d’émerveillement

Changement d’ambiance avec la deuxième histoire qui nous plonge en pleine époque médiévale, en Auvergne. Un mystérieux sauvage sévit dans la région, dépouillant les nantis afin de redistribuer aux pauvres ou s’interposant lors des pendaisons sur la place publique. Visuellement, ce conte se démarque du précédent en représentant ses protagonistes avec des silhouettes noires parfaitement découpées et qui contrastent avec des décors riches et colorés. Le texte, déclamé à la manière d’une pièce de théâtre, prend une place toute particulière pour donner du caractère à l’ensemble.

Le dernier conte, pour sa part, est celui qui est visuellement le plus captivant. Une histoire d’amour avec une princesse cloîtrée et un vendeur de beignets à la confiture de roses. Le style est ici chatoyant avec ses personnages en trois dimensions et ses jeux de textures. Mosaïques, moucharabiés, tapisseries… Les décors sont un ravissement pour les yeux. L’histoire, elle, est une fantaisie irrésistible. Avec Le Pharaon, le sauvage et la princesse Michel Ocelot nous montre à nouveau le pouvoir d’émerveillement sans cesse renouvelé du cinéma d’animation.

Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse

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