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«The Last of Us». les champignons anxiogènes poussent sur la RTS

Adaptation télévisuelle réussie d’un mythique jeu vidéo, la série The Last of Us cartonne et débarque sur la RTS après moult péripéties

Pedro Pascal et Bella Ramsey représentent le seul espoir de l’humanité confrontée à un champignon tueur, le cordyceps.

17 février 2023 à 13:52

Série » Les adaptations cinématographiques ou télévisuelles de jeux vidéo sont traditionnellement ratées. On se souvient avec effroi du Super Mario Bros. de 1993, ou de l’inepte Doom, en 2005. Et c’est pareil pour la nuée de films d’horreur portant maladroitement à l’écran des jeux pourtant réussis (House of The Dead, Silent Hill).

Mais les choses changent et récemment certaines adaptations sont parvenues à tirer leur épingle du jeu, à l’instar de la série The Witcher, sans génie toutefois. En revanche, l’adaptation de The Last of Us va conjurer le sort et mettre tout le monde d’accord. La série événement cartonne dans le monde entier et sera diffusée dès ce week-end sur notre territoire par la RTS et Play Suisse. Produite par la chaîne américaine HBO – maison mère de triomphes tels que The Sopranos, The Wire ou plus récemment Game of Thrones et ChernobylThe Last of Us fait tout juste. Il faut dire que le matériau de base, deux jeux à l’ambiance post-apocalyptique sortis en 2013 et 2020 sur Playstation, se prête à merveille à l’exercice.

 

Et c’est presque un hasard si le programme débarque sur les écrans romands… Pour rappel l’accord liant HBO et le bouquet français de chaînes payantes OCS (64 séries en tout) prenait fin en décembre dernier avec le rachat d’OCS par Canal+. Fini le bon plan pour les téléspectateurs helvétiques qui n’ont pas non plus accès à The Last of Us via Amazon Prime qui restreint sa diffusion uniquement à ses abonnés localisés en France.

La RTS a réussi à négocier les droits de diffusion directement avec HBO et proposera lundi 20 février trois épisodes (disponibles déjà dimanche sur Play Suisse) lors d’une soirée spéciale entre 22 h 30 et 1 h 30. Puis deux nouveaux épisodes seront proposés chaque lundi. Le neuvième et dernier épisode de la première saison sera diffusé le 13 mars, à peine 24 heures après les Etats-Unis

Inspiré du cordyceps

Aux commandes de The Last of Us on retrouve Craig Mazin à qui l’on doit déjà l’excellente série Chernobyl (2019). Il signe l’adaptation et réalise l’épisode pilote, un vrai petit film d’une heure et 20 minutes qui pose admirablement les bases. Ceux qui ont expérimenté le jeu vidéo ne seront pas dépaysés puisque cet épisode introductif suit grosso modo la trame de la première heure de jeu. Au début des années 2000, un mystérieux champignon parasite commence à prendre le contrôle des humains, les transformant bien malgré eux en créatures agressives et recouvertes de spores. Le pire, c’est que ce champignon virulent, le cordyceps, existe bel et bien! Son joli petit nom est Ophiocordyceps unilateralis… Mais rassurez-vous, il ne s’attaque qu’aux fourmis des zones tropicales, les changeant en quasi-zombies.

Sans trop divulgâcher l’intrigue, on peut tout de même révéler que la série se situe une vingtaine d’années après les premières infections et s’intéresse à plusieurs personnages dont Joel (Pedro Pascal, vu dans The Mandalorian), un dur à cuire qui doit escorter une adolescente, Ellie (Bella Ramsey), qui semble miraculeusement résister aux attaques du champignon tueur. Ils traversent les Etats-Unis, un monde ravagé et dangereux où les rares survivants se disputent les maigres ressources qui leur restent.

Humaine et pessimiste

Le principal atout de cette série – dont cinq épisodes ont été diffusés à l’heure où nous écrivons ces lignes – est son ambiance. L’univers post-apocalyptique est très convaincant et certains décors, notamment des villes désolées et envahies par la végétation, sont même assez impressionnants. Mais si la sauce prend aussi bien c’est peut-être surtout par la qualité de l’écriture des personnages.

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