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Écrans

Portrait. L’école comme allégorie d’une société qui déraille

En explorant le microcosme scolaire, le réalisateur allemand Ilker Catak brosse un portrait mordant de notre société. Avec Leonie Benesch en enseignante particulièrement investie.

Carla Nowak (Leonie Benesch) mène l’enquête dans son gymnase. © Filmcoopi

6 février 2024 à 11:50

Deux vols sont commis dans une école allemande. Une institutrice idéaliste, nouvelle recrue d’une institution très cadrée et victime d’un des deux larcins, est bien décidée à faire la lumière sur l’affaire. Mais à son grand désarroi, la jeune femme déclenche indirectement un engrenage infernal fait de délations, d’injustices et de bassesses en tout genre dont étudiants, enseignants, parents d’élèves et personnel scolaire vont être autant auteurs que victimes.

L’idée de prendre le cadre d’une école comme allégorie de la société n’est pas nouvelle, mais le réalisateur Ilker Catak et son scénariste Johannes Duncker ont eu la bonne intuition de ne jamais quitter ce microcosme et de ne pas donner d’histoire ou de contexte à leurs personnages. Ceux-ci sont uniquement définis par leurs actes, leurs paroles et donc par les choix moraux qu’ils effectuent au cours de l’intrigue. L’immersion est presque totale et le film se vit comme une plongée en apnée et sous haute tension dans la psyché de son héroïne, admirablement incarnée par une Leonie Benesch totalement habitée par son personnage. Une intensité similaire se retrouve dans le jeu des enfants et irrigue l’œuvre entière. Remarquable!

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