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«Le FIFF va grandir»

Du 18 au 27 mars, le Festival international du film de Fribourg (FIFF) présentera un programme riche et ambitieux. Interview de ses directeurs

Le directeur artistique Thierry Jobin et le directeur opérationnel Philippe Clivaz (de g. à dr.), en marche vers le 36e FIFF.

11 mars 2022 à 16:47

Temps de lecture : 1 min

Festival du film » Le Festival international du film de Fribourg (FIFF) retrouve sa chère période printanière, du 18 au 27 mars, pour une 36e édition qui marque un retour à la normale après une pandémie qui a bousculé tout l’écosystème cinématographique mondial. Pour ces retrouvailles, les organisateurs investissent de nouveaux lieux en ville de Fribourg et proposent au public des expériences inédites.

Mais entre le spectre du Covid et ses stigmates financiers, les difficultés de la branche qui compliquent la programmation et l’envie légitime de grandir, le FIFF doit jouer les équilibristes avec son budget de 2,4 millions de francs. Le directeur artistique du festival Thierry Jobin et le directeur opérationnel Philippe Clivaz nous racontent les défis qu’ils ont dû relever et leurs aspirations pour l’avenir de cette manifestation phare dont la réputation nationale et internationale n’est plus à faire.

Cette 36e édition du FIFF arrive seulement huit mois après la précédente, décalée durant l’été 2021 en raison de la pandémie. Avez-vous eu suffisamment de temps pour la préparer dans de bonnes conditions?

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films en premières suisses, européennes ou mondiales

Philippe Clivaz: Nous avons commencé par boucler les comptes de la précédente… Avec un excédent de dépenses d’environ 200’000 francs lié à la situation Covid. Cela a pris du temps pour établir les dossiers afin de récupérer un peu d’argent par l’intermédiaire des aides Covid. La situation était la suivante: nous travaillions sur cette nouvelle édition sans savoir si le trou de la précédente serait comblé ou pas. Nous avions quand même certaines assurances mais c’est tout de même un saut dans l’inconnu. On a plongé en serrant les dents. Et puis le budget initial de la 36e édition était à l’origine basé sur un festival avec les mesures Covid de l’époque. Lorsque le ciel s’est enfin éclairci il a fallu tout reprendre.

Thierry Jobin: C’était un peu les montagnes russes. Ce n’est pas facile de se faire rembourser les problèmes Covid. Et puis 80% d’une perte, ça laisse un trou de 20%. Dans le même temps, l’économie privée a également souffert et nous avons perdu quelques sponsors… Ce qui nous a permis de tenir ces derniers mois, c’est de voir que tout à coup l’économie privée fribourgeoise est venue cueillir le fruit mûr du FIFF en se disant que le festival est une bonne chose pour la ville et pour le canton.

Vous pensez au multiplexe Arena qui, cette année, vous laisse toutes ses salles? Après le Café de l’Ancienne Gare et Cinemotion Les Rex, deux membres historiques, la famille du FIFF s’agrandit…

T. J.: C’est ce qui sera le plus visible pour le public. Nous avons cette année un partenariat avec les établissements des frères Jaton pour que les gens puissent se restaurer (Les Trentenaires, le TalkWine). Et effectivement nous allons occuper les dix salles de l’Arena en plus de celles du Rex. Ce qui nous a touchés, c’est que le directeur d’Arena, Patrick Tavoli, est venu nous voir en disant que le FIFF devenait trop grand, qu’il devait encore grandir et que, pour cela, il méritait davantage de place. Ces nouvelles collaborations sont le fruit d’une certaine solidarité née durant la pandémie. Nous avons appris à nous serrer les coudes.

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