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«Le Festival du film a un impact»

Le FIFF a invité le producteur Jorge Cohen à partager la cinématographie méconnue de l’Angola

FIFF; interview de Jorge Cohen; membre du jury Photo Lib/Charly Rappo, Fribourg, 20.03.2022Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

21 mars 2022 à 14:18

Temps de lecture : 1 min

Nouveau territoire » Toujours avide de nouveaux territoires cinématographiques à défricher, le Festival international du film de Fribourg (FIFF) consacre cette année une de ses sections au cinéma embryonnaire de l’Angola. Le jeune producteur Jorge Cohen, membre du jury du FIFF, a accepté d’être le curateur d’une section montrant la diversité des productions de son pays. Rencontre.

Si on tape dans un moteur de recherche «cinéma d’Angola» on obtient cette phrase: «Le cinéma d’Angola souffre de difficultés financières quant à la production de nouveaux films». Cette description est-elle correcte?

Jorge Cohen: C’est vrai, mais c’est aussi incomplet (il sourit). En effet le cinéma manque de financements en Angola, mais, en même temps, il n’a jamais été aussi vivant que ces dernières années. Il y a de nombreuses productions indépendantes, dans différents genres. Je ne sais pas si on peut réellement parler d’un «cinéma angolais», mais il se passe des choses dans la production audiovisuelle. Des films, des séries, etc.

Pourquoi est-il si difficile de financer des films en Angola?

Le problème, c’est l’absence de politique culturelle. Sans financement public tout est plus difficile. Mais même sans structure nous parvenons quand même à monter des projets. Cela nous stimule pour trouver des solutions, des moyens détournés pour atteindre nos objectifs. En chemin nous apprenons beaucoup.

Vous avez notamment créé le collectif Gereçao 80…

C’est un collectif de production de films. Il s’appelle «Génération 80» car nous sommes tous nés dans la décennie 1980. Nous sommes parvenus à faire deux longs-métrages l’année passée et à les faire circuler. Mais nous devons lutter pour être diffusés dans le pays. Il y a beaucoup d’écrans en Angola, des multiplexes, mais les blockbusters américains prennent toute la place. En résumé le cinéma est laissé entièrement à l’initiative privée. Pour survivre financièrement nous tournons des publicités, des vidéos pour les médias sociaux, etc.

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