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Ciao-Ciao Bourbine. Et si toute la Suisse devenait romande?

Comédie exploitant les clichés helvétiques, Ciao-Ciao Bourbine cartonne outre-Sarine. Il devrait en être de même de notre côté de la barrière de röstis.

Une Tessinoise rebelle, un fonctionnaire alémanique et un Romand bien peigné… © DCM

16 janvier 2024 à 12:15

A la suite d’une initiative populaire visant à éradiquer le plurilinguisme en Suisse, tellement peu considérée par les Alémaniques que presque aucun d’entre eux ne se rend aux urnes le jour de la votation, le français devient l’unique langue autorisée sur le territoire helvétique. Au grand dam d’un policier alémanique peu à l’aise avec le parler romand et contraint de s’associer à un collègue welsch pour aller mater les révoltes galopantes du peuple tessinois. Un fonctionnaire alémanique routinier, un Romand bien peigné et procédurier et une Tessinoise rebelle… les stéréotypes ne sont pas des plus inventifs, coulent même de source, mais sont presque nécessaires pour que la satire fonctionne. Le film de Peter Luisi (réalisateur du très touchant Prinzessin) se nourrit donc des clichés autant qu’il les alimente. Et c’est sa principale limite car, passé son postulat, il ne brille pas vraiment par ses qualités d’écriture, de mise en scène ou d’interprétation. Beat Schlatter (également scénariste) et Catherine Pagani sont plutôt convaincants, mais Vincent Kucholl peine à trouver le bon ton et à se débarrasser des tics hérités de ses sketchs. Il n’est pas si étonnant que Bon Schuur Ticino (préférable sous son titre original que sous l’atroce et insultant Ciao-Ciao Bourbine) cartonne en ce moment outre-Sarine et il ne devrait pas en être autrement en Romandie. Il est cependant peu probable qu’il s’exporte facilement vu sa forte identité helvético-suisse!

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