Des marées apocalyptiques

Tides » Dans un futur proche, la planète Terre est devenue inhabitable, maltraitée par l’Homme. Pour fuir cet enfer, l’élite dirigeante se réfugie sur la planète Kepler 209. Mais l’atmosphère de ce refuge spatial rend ses nouveaux habitants stériles. Deux générations plus tard la mission Ulysse a pour objectif de revenir sur Terre afin de voir si la vie y est à nouveau possible.

A la suite d’un accident, l’astronaute Blake (Nora Arnezeder) est la seule survivante. Elle se rend toutefois vite compte qu’elle n’est pas seule et que cette Terre presque entièrement noyée sous les eaux est toujours peuplée. Une lutte pour la survie commence.

Ancré dans un contexte écologique qui fait écho aux peurs contemporaines, Tides – littéralement «les marées» – est un thriller de science-fiction inhabituel dans le paysage cinématographique suisse. Réalisé par le Bâlois Tim Fehlbaum, ce film est une coproduction germano-helvétique tournée en anglais avec un casting international – notamment Iain Glen, vu dans Game of Thrones – et qui compte Roland Emmerich (Independence Day) parmi ses producteurs. Techniquement remarquable sur les plans visuel et sonore, Tides parvient à construire un monde encore jamais vu grâce à une accumulation de détails bien pensés. Interview du cinéaste Tim Fehlbaum.

Tides est votre deuxième long-métrage. Le premier, Hell, était également un film de science-fiction postapocalyptique. Qu’est-ce qui vous attire dans ces univers?

Tim Fehlbaum: Depuis l’enfance, j’ai toujours imaginé comment pourrait être le monde dans le futur, comment tout pourrait se terminer. Je suis aussi fasciné par des films ou des romans qui traitent du sujet. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est créer un nouveau monde avec des images, du son, un langage particulier. Quelque chose d’unique, un endroit un peu étrange qui vous enveloppe lorsque vous entrez dans le cinéma.