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Écrans

Cinéma. Couple infernal avec Pierre et Marthe Bonnard, les enfants terribles de la peinture

Martin Provost raconte la vie tumultueuse du couple formé par Pierre et Marthe Bonnard, enfants terribles de la peinture postimpressionniste. Un film parfois très beau mais qui peine à traduire à l’écran cette étrange passion.

Vincent Macaigne et Cécile de France. © Frenetic

16 janvier 2024 à 02:20

Dans son nouveau film, Martin Provost explore l’ombre artistique du peintre postimpressionniste Pierre Bonnard (1867-1947), mettant en lumière l’importance de son épouse, Marthe. Le long-métrage s’ouvre sur la rencontre entre Pierre et Marthe, une muse énigmatique qui devient rapidement le sujet central. Cécile de France incarne avec conviction la femme qui inspire le peintre, un personnage espiègle et colérique mais attachant, tandis que Vincent Macaigne présente quant à lui Pierre Bonnard comme un homme débonnaire. Le film balance entre le lit et les scènes de la vie quotidienne du couple, mais la création artistique de Bonnard est souvent éclipsée par les enfantillages du duo.

Bonnard, Pierre et Marthe atteint son point culminant lorsque Bonnard abandonne Marthe pour une jeune amante à Rome. Malheureusement, l’exploration de l’éclosion artistique de Marthe demeure quelque peu lacunaire. Martin Provost, habitué aux récits foisonnants (Séraphine, La bonne épouse), semble cette fois-ci trébucher sur des aspects académiques, avec une écriture un peu attendue. Bien que le film offre quelques moments visuels fort beaux, évoquant l’ambiance des impressionnistes, et des performances d’acteurs notables, il peine toutefois à capturer la passion magnifique de ce couple fantasque et immature. Reste un film qui, malgré ses qualités, ne parvient pas à atteindre l’intensité émotionnelle espérée pour rendre hommage au tandem artistique de Pierre et Marthe.

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