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Écrans

Ces films basés sur des jouets

Le nouveau film Transformers, actuellement au cinéma, et le blockbuster Barbie, qui sortira en juillet, le prouvent: les films adaptés de l’univers des jouets populaires ont de l’avenir


Raphaël Kadishi

Raphaël Kadishi

9 juin 2023 à 19:25

Pop culture » Filmer n’est pas jouer, mais presque… Alors que le septième film de la saga Transformers, Rise of the Beasts, vient de sortir sur les écrans et que l’arrivée du long-métrage en prise de vues réelle consacré à Barbie, avec Margot Robbie et Ryan Gosling, est imminente (le 19 juillet chez nous), la frontière entre le cinéma et les jouets semble n’avoir jamais été aussi poreuse. L’idée de produire des jouets basés sur des univers cinématographiques est évidemment ancienne. On trouve notamment des figurines de Mickey Mouse datant des années 1930, une époque où la célèbre souris de Disney n’était encore qu’un héros de courts-métrages d’animation sifflotant à la barre d’un bateau à vapeur (Steamboat Willie, 1928). Dans les années 1970, le film de George Lucas Star Wars fait entrer le merchandising – ou plutôt le marchandisage – dans une nouvelle ère marquée par la surenchère. Le film de science-fiction donne ainsi naissance à une multitude de figurines, de vaisseaux spatiaux et de déguisements pour enfants qui paveront le chemin pour les décennies à venir.

Le public pénètre dans les salles obscures l’esprit chargé d’émotions positives héritées de l’enfance

La tendance s’élargit de surcroît dans les années 1980 avec les premiers films et séries d’animation directement produits pour stimuler la vente de jouets. On se souvient notamment des Maîtres de l’Univers avec sa série TV animée à la hache de guerre et le catastrophique long-métrage avec Dolph Lundgren dans la peau huilée de Musclor, sorte d’ersatz familial de Conan le barbare. Même positionnement pour Mon petit poney et ses canassons à crinière arc-en-ciel… Du placement de produit dans sa plus simple expression. Mais depuis les années 2000, Hollywood a décidé d’élever son niveau de jeu en proposant des adaptations toujours plus spectaculaires et taillées pour le grand écran, avec des acteurs en chair et en os. Un filon très juteux puisque ces licences ludiques sont déjà bien identifiées par un public qui pénètre dans les salles obscures l’esprit chargé de souvenirs et d’émotions positives héritées de l’enfance. Tour d’horizon des jouets qui ont marqué ces quinze dernières années par leurs apparitions cinématographiques, pour le meilleur (parfois) et pour le pire (souvent).

Transformers

Pour qui a grandi quelque part dans les années 1980, les robots transformables de la marque Transformers sont un jalon inoubliable. A l’époque, une série d’animation a été diffusée pour doper les ventes. Mais les gentils Autobots et les méchants Decepticons entrent dans le nouveau millénaire en 2007 grâce au cinéaste Michael Bay, le pape du blockbuster pétaradant (The Rock, Bad Boys, Armageddon). Le succès est immédiat et Transformers, le film, donnera naissance à une franchise de septs longs-métrages dont le tout dernier représentant est sorti cette semaine sur les écrans helvétiques. Avec des effets spéciaux high-tech et un montage épileptique survitaminé, Michael Bay repousse les limites. Le public suit et le premier volet engrange 700 millions de dollars de recettes en salles et 480 millions en vente de petits robots en plastique. Le fabricant Hasbro Inc. signe dans la foulée un contrat avec Universal Pictures, le modèle commercial est lancé. D’autres s’y mettront, à l’instar des deux films basés sur les jouets G.I. Joe, dès 2009.

Lego

Jeu de construction intemporel et incontournable des chambres d’enfants depuis les années 1950, les Lego eux aussi s’assemblent avec le septième art. Vers la fin des années 1990, alors que les ventes se tassent et que la menace d’autres briques compatibles se précise, échéance du brevet oblige, le géant danois se réinvente en développant des partenariats avec des licences bien connues du cinéma, notamment avec le mastodonte Star Wars. Mais en 2014, la marque de briquettes lance La grande aventure Lego, un film d’animation prouvant que les propriétés intellectuelles sans arc narratif défini peuvent aussi être profitables sur le grand écran. Ces dix dernières années, Lego a produit des films s’appuyant aussi bien sur ses propres marques, telles que Ninjago, que sur des licences extérieures à l’instar des deux Lego Batman.

Barbie

Croyez-le ou non, Barbie, le film, sera l’un des événements de cet été. Le long-métrage adapté du mode de vie rose bonbon de la plus célèbre poupée du monde semble mettre toutes les chances de son côté. D’abord avec son duo de superstars: Margot Robbie dans le rôle-titre et Ryan Gosling dans celui du beau Ken, l’éternel boyfriend. Plus de dix ans auront été nécessaires à Mattel (le fabricant) pour faire naître sa folle adaptation. A la réalisation on retrouve Greta Gerwig (Lady Bird), accompagnée de Noah Baumbach (Mariage Story, Frances Ha) au scénario. Un duo assez improbable à la barre d’une entreprise aussi commerciale puisque Gerwig et Baumbach sont des incontournables du circuit indépendant américain. De quoi laisser espérer que Barbie saura trouver le ton juste pour être plus qu’une longue publicité. Le bouche-à-oreille fonctionne déjà à plein régime entre les aficionados de la poupée aux longues jambes qui estiment que Ryan Gosling est trop vieux pour jouer Ken et le font savoir sur les réseaux avec leur hashtag #notmyken et les récentes rumeurs de pénurie mondiale de peinture rose en raison du tournage… Autant dire que si le film est un carton, Mattel ne devrait pas en rester là puisque la société a dans ses cartons plusieurs films: les petites voitures Hotwheels ou le jeu de cartes Uno.

Ouija

Vous souvenez-vous du Ouija, ce jeu de plateau sur lequel sont gravés l’alphabet, les chiffres de 0 à 9 ainsi que les mots «oui» et «non»? Cette planche de spiritisme dont le nom évoque des rites occultes permet soi-disant de communiquer avec les esprits… Eh bien lui aussi a eu les honneurs de deux longs-métrages, en 2014 et 2016. Comme on peut s’y attendre, Ouija et Ouija: Origin of Evil sont des films d’horreur surnaturels tout ce qu’il y a de plus classiques. Malgré des critiques tièdes, le premier film a récolté 100 millions de dollars pour un budget de 8 millions… Bien plus réussi, le second (qui est en réalité un préquel) a été réalisé par Mike Flanagan, l’un des maîtres contemporains de l’horreur.

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