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Écrans

Drame. All of Us Strangers

Le réalisateur Andrew Haigh adapte un roman du Japonais Taichi Yamada et impose une vision onirique du deuil. Mélancolique mais pas forcément sombre, All of Us Strangers réussit à faire passer de belles émotions.

Entre Adam (Andrew Scott) et Harry (Paul Mescal, à g.), une passion torride et tendre. © Walt Disney

13 février 2024 à 12:10

Le Britannique Andrew Haigh est surtout connu pour être le scénariste et producteur de la très recommandable série Looking, sur HBO. On lui doit également quelques longs-métrages de cinéma (45 Years ou le récent Lean on Pete). C’est sur le grand écran qu’Andrew Haigh revient aujourd’hui avec All of Us Strangers, une adaptation libre du roman Strangers du Japonais Taichi Yamada paru en 1987. Adam (Andrew Scott), un scénariste solitaire, reçoit la visite d’Harry (Paul Mescal), qui habite un bloc anonyme dans la banlieue de Londres. Imbibé, ce jeune homme mystérieux se verrait bien passer la soirée chez le quadragénaire, mais ce dernier le repousse dans un premier temps. Plus tard, Adam, qui a perdu ses parents dans un accident il y a une trentaine d’années, retrouve son père (Jamie Bell) et sa mère (Claire Foy), tels qu’ils étaient à l’époque, dans la maison où il a grandi…

Sommes-nous dans un scénario écrit par Adam? Dans un film de science-fiction? Dans un rêve ou au milieu d’un phénomène paranormal inexpliqué? Une chose est sûre, en bouleversant le rythme quotidien de son héros, le réalisateur Andrew Haigh crée un espace dérangé propice à faire ressortir les émotions. Intimiste et nostalgique, son film pousse le spectateur à s’interroger sur la mort mais sans plomber l’ambiance. Porté par de nombreux tubes des années 1980 (Frankie Goes To Hollywood, Pet Shop Boys), All of Us Strangers est un drame onirique osé mais concluant.

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