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Les élections fédérales de 2023

Les élections à Zurich donnent le ton avant les fédérales

Les citoyens du plus peuplé des cantons élisent leurs autorités ce dimanche, prémices des fédérales


7 février 2023 à 20:47

Temps de lecture : 1 min

Politique » Tous les regards des officines politiques du pays se porteront sur Zurich ce dimanche pour les élections cantonales. Tous les quatre ans, elles donnent le ton de ce qui se passe huit mois plus tard aux élections fédérales.

S’il fallait une preuve de leur importance, on peut la trouver dans le fait que les deux conseillères d’Etat Natalie Rickli (udc) et Jacqueline Fehr (ps) ont renoncé à briguer en décembre un siège au Conseil fédéral pour se concentrer sur leur réélection à Zurich. Ces deux anciennes parlementaires fédérales figuraient pourtant au rang des favorites. Et leur renonciation a pour conséquence que le canton le plus peuplé de Suisse n’est plus représenté au Gouvernement fédéral pour la seconde fois seulement depuis 1848.

Un quasi «copier-coller»

Si Zurich vibre pour l’élection au Conseil d’Etat en raison de ses personnalités, sur le plan national, c’est surtout l’élection au parlement qui est sous les projecteurs. Il y a quatre ans, Verts et Vert’libéraux avaient gagné 9 sièges chacun, doublant presque leur représentation (22 et 23 sièges). L’UDC était la principale victime (-9 sièges), mais tous les autres partis avaient perdu des plumes. Et que s’est-il passé à l’automne aux fédérales? On a assisté à un quasi «copier-coller», la vague verte se renforçant même, puisque les deux partis ont plus que doublé leurs sièges: de 11 à 28 pour les Verts et de 7 à 16 pour le PVL. Là aussi, l’UDC a été la grande perdante (-12 sièges) et tous les autres partis ont égaré des sièges.

«Les précédents le montrent, les élections zurichoises donnent la direction de ce qui va se passer aux fédérales», analyse le politologue Louis Perron. «En général, les partis qui gagnent des sièges à Zurich en gagnent aussi à l’automne, et vice versa. Seule l’ampleur de la victoire ou de la défaite peut varier entre les deux scrutins.»

Pour ce spécialiste des campagnes politiques, il ne faut pas le voir comme une tendance qui commence à Zurich et s’étale ensuite au reste de la Suisse. Le phénomène est d’abord lié au poids démographique du canton. Près d’un Suisse sur cinq y vit. Conséquence: Zurich a 35 sièges sur 200 à la Chambre du peuple et le canton va encore en gagner un cet automne. «Un parti qui est en retrait à Zurich peut difficilement compenser ses pertes ailleurs en Suisse», explique Louis Perron.

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