Isabelle Chassot.  «J’y vois une forme de confiance en mon expérience»

Deuxième tour » «Isabelle arrive», chuchote la rumeur. C’était certainement la personnalité la plus attendue dimanche à l’Hôtel cantonal. Isabelle Chassot a survolé le deuxième tour de l’élection au Conseil des Etats en engrangeant 38'161 voix. Elle continuera de siéger à Berne avec la libérale-radicale Johanna Gapany qui, avec 30'538 suffrages, devance la socialiste Alizée Rey de 914 voix.

La Gruérienne, conseillère aux Etats sortante, a toujours gardé une longueur d’avance sur sa concurrente, députée et conseillère communale de Villars-sur-Glâne. Mais l’écart, qui était encore de plusieurs milliers de voix avec le résultat des campagnes, a fortement diminué quand le vote des villes et des agglomérations est tombé. Le résultat final est très serré.

«Ce résultat m’a profondément émue et touchée»
Isabelle Chassot

Le duo sortant a donc été reconduit. Et qu’importe le score, l’émotion et la joie étaient aussi fortes chez l’une que chez l’autre. «Ce résultat m’a profondément émue et touchée, réagit Isabelle Chassot. Pour moi, c’est une forme de confiance. J’y vois une responsabilité, celle de continuer à m’engager et à défendre cette ligne centriste.» Pour Johanna Gapany, «cela confirme que cela valait la peine de tout donner pour notre canton pendant quatre ans et qu’il y a encore beaucoup à faire. Cela montre aussi que faire une campagne de manière positive et constructive permet de gagner.»

Important écart

Les deux sénatrices sortantes, qui ont fait une campagne commune pour le deuxième tour, terminent pourtant à plus de 7000 suffrages l’une de l’autre. En ville ou à la campagne, à gauche comme à droite, Isabelle Chassot trouve des voix bien au-delà des rangs centristes. L’ancienne conseillère d’Etat bénéficie aussi de sa notoriété. «La population fribourgeoise m’a déjà vue battre le pavé pour de nombreux objets politiques. Nous traversons un peu une période de crise et j’y vois une forme de confiance en mon expérience.»