Santé des partis. le PS en forme mais divisé sur la question européenne

Elections fédérales » Cédric Wermuth ne préfère pas trop s’attarder sur le sujet. Face à la presse début août, le coprésident du Parti socialiste essaie plutôt d’écarter la question. Pour lui, le PS est uni comme jamais. Or à moins de deux mois de la fin de la législature, le PS a certes réussi à enrayer la spirale électorale négative (lire ci-dessous), mais il n’a pas pour autant gommé toutes les disparités qui le traversent.

C’est surtout l’épineux dossier européen qui divise. Avec de fortes têtes qui incarnent un style et un courant de pensée. Comme le Vaudois Pierre-Yves Maillard. Président de l’Union syndicale suisse, il martèle qu’il ne veut rien savoir d’un accord avec l’Union européenne (UE) sans protection des salaires.

Face à lui, des courants europhile, social-libéral ou social-démocrate, souvent faits de fervents défenseurs d’une intégration à l’UE, quitte à risquer certains acquis sociaux. Avec des personnalités comme l'«euroturbo» Eric Nussbaumer, président du Mouvement européen suisse et lui aussi conseiller national socialiste. Ou Daniel Jositsch, sénateur zurichois classé à la droite du parti. Obnubilé par un siège au Conseil fédéral, il serait isolé au PS, selon certains. Mais il est aussi apprécié par les partis bourgeois.