A Bienne, la mémoire des «cages à poules» des saisonniers à préserver

Immigration » Entre 1931 et 2002, la Suisse a fait appel largement à des bras d’Italie, d’Espagne, du Portugal ou des Balkans, pour construire des immeubles, ponts, routes et chaussées. Aujourd’hui encore, des baraquements témoignent des conditions dans lesquelles vivaient ces ouvriers. Ainsi à Bienne.

Des brancards pouvaient parfois faire office de lits et de petits meubles vendus comme des armoires. Des latrines à la turque étaient imposées aux travailleurs à la place de WC. Aucun extincteur anti-incendie, ni à l’intérieur ni au-dehors des baraquements. Et pas de sortie de secours non plus. Entassés à plusieurs dans des espaces restreints, les saisonniers grelottaient l’hiver avec un seul poêle à bois chauffant l’ensemble du dortoir. «Dans ces cages à poules sans isolation, les étés étaient très étouffants aussi», se rappelle Mariano Franzin.