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Leonardo Portaleoni. «Une offre que je ne pouvais pas refuser»

L’entraîneur de Guin retrouvera ce dimanche en Coupe de Suisse Franches-Montagnes, un club pour qui il a travaillé 12 ans, avant d’être mis à l’écart. Explications.

Le contrat de Leonardo Portaleoni à Franches-Montagnes courait jusqu’en 2025: sa résiliation anticipée a été mal vécue par le club jurassien, qui l’a démis de ses fonctions en cours de saison. © Charles Ellena

26 janvier 2024 à 02:25

Temps de lecture : 1 min

«C’est ma troisième interview cette semaine», s’amuse Leonardo Portaleoni, dont il serait mentir d’affirmer que le retour à Saignelégier passe inaperçu. Parce qu’il a marqué l’histoire du Volleyball Franches-Montagnes (VFM) au fil de 12 années passées dans le Jura, l’entraîneur italo-brésilien sera très attendu pour ces retrouvailles, à l’occasion du quart de finale de la Coupe de Suisse entre Guin et ses anciennes joueuses, ce dimanche (16h30). Un tirage clément, puisqu’il s’agit de la seule formation de ligue B encore en lice dans la compétition. «On ne pouvait espérer mieux», sourit le mentor des Power Cats qui, assure-t-il, ne sera «ni gêné, ni mal à l’aise» de revenir là où son aventure s’est terminée en queue de poisson il y a une année, quasiment jour pour jour.

Dragué par Guin pour prendre la succession de Dario Bettello à la tête de l’équipe, Portaleoni avait alors accepté une offre «que sportivement, je ne pouvais pas refuser». La promotion est belle, en effet, entre un club de bas de classement, miné par des soucis financiers, et des Power Cats ambitieuses, à la lutte pour le titre. Problème: le coach avait paraphé une entente jusqu’en 2025. «Le club a accepté mon départ mais m’a retiré la charge de l’équipe avec effet immédiat, alors que je ne partais qu’à la fin de la saison.» Une décision prise par le club taignon afin «d’éviter tout conflit d’intérêts» envers son futur club. Le coach a ainsi assisté, impuissant, à la relégation de sa formation en ligue B. «C’était vraiment dur d’être mis à l’écart et de terminer ainsi.»

D’autres souvenirs

Des 12 ans passés en deux vagues à Saignelégier, Leonardo Portaleoni a préféré emmagasiner d’autres souvenirs que cette rupture manquée. Il retiendra ces premiers pas en Europe en 2006, à tout juste 26 ans, dans le sillage de l’entraîneur Romeu Filho, un compatriote. «Le club cherchait un stagiaire pour un an. J’avais très envie de vivre une aventure à l’étranger, j’ai donc pris le risque d’abandonner mon poste au Brésil pour venir dans le Jura.» Et tout quitter, pour vivre du sport dont il dit être tombé amoureux à 16 ans, un peu par hasard. Bon joueur, le natif de Santos connaîtra une rapide progression, pour évoluer à un niveau «comparable à la ligue B suisse». Autrement dit, bon, mais insuffisant pour percer et gagner sa vie.

«J’ai rapidement compris que j’avais tout intérêt à me tourner vers le coaching. A 21 ans, j’ai mis un terme à ma carrière et j’ai commencé à travailler pour le club de Santos, auprès des juniors et en tant qu’assistant chez les adultes.» Il se souvient, en souriant: «Si jeune, on n’écoutait pas toujours ce que j’avais à dire, il a fallu gagner le respect des plus anciens.» Puis est venue l’opportunité jurassienne. «J’entraînais l’équipe de 1re ligue, en assumant le poste d’assistant en ligue A. La première saison a été fabuleuse, nous nous sommes hissés en finale de promotion avec la «deux» et avons terminé 3e de ligue A avec la première équipe. J’ai été prolongé, avant d’être promu entraîneur en chef en 2008/09.»

«Si un jour, je reçois une offre d’Italie ou de Turquie, je la prendrai en considération»
Leonardo Portaleoni

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