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Dario Bettello. «J’accepte de ne pas tout contrôler»

Dario Bettello vient de prolonger son contrat avec Guin et s’apprête à défier Neuchâtel en demi-finale

Legende.

4 mars 2022 à 18:07

Temps de lecture : 1 min

Volleyball » Après deux semaines sans compétition depuis la qualification des Power Cats pour les demi-finales du championnat et la finale de la Coupe de Suisse, les choses sérieuses reprennent pour Guin. La formation singinoise entame sa série contre Neuchâtel ce samedi après-midi à La Riveraine (16h30, lire ci-dessous). A la tête des Fribourgeoises depuis cinq ans, Dario Bettello vient de prolonger son bail pour trois saisons supplémentaires. Le Tessinois, arrivé de Lucerne en 2017, a trouvé une nouvelle maison dans la cité singinoise et a pu imposer sa patte sur l’équipe du Leimacker.

Imaginiez-vous rester aussi longtemps quand vous êtes arrivé à Guin en 2017?

Dario Bettello: Franchement, non. D’un autre côté, j’ai toujours travaillé sur le long terme. J’avais passé 6 ans à Amriswil par exemple. Quand j’accepte une mission, j’aime avoir du temps pour mettre du solide en place. Je veux construire quelque chose qui restera après mon passage. Si nous regardons les encadrements de ligue A, beaucoup sont composés d’entraîneurs étrangers. Que se passe-t-il quand ils partent? Il faut souvent reconstruire. J’aime prendre du temps pour former des gens. Ce n’est pas facile, il y a un investissement, mais je pars du principe que l’on peut bâtir du solide avec des personnes du coin.

Qu’est-ce qui vous plaît à Guin et qui vous a poussé à prolonger pour trois années supplémentaires?

Il y a la composante sportive d’abord. J’ai la chance d’avoir un soutien total du club dans ma philosophie. Je souffre quand je perds, mais la victoire n’est pas tout et ce n’est pas parce que je déteste la défaite que je bafouerais mes valeurs pour gagner. J’aime voir progresser mes joueuses, leur donner la chance d’évoluer et, petit à petit, les mettre au service de l’équipe. J’ai l’impression de chercher à user des forces de mon équipe mais pas cacher ses faiblesses. A la différence d’autres équipes de l’élite.

Faites-vous référence aux autres formations du top 4 de ligue A?

J’ai énormément de respect pour Neuchâtel et j’admire le travail de Lauren (Bertollacci, ndlr). C’est une équipe qui a obtenu des résultats et propose un beau jeu. Par contre, je ne pourrais jamais faire la même chose. Mettre en place un style standardisé dans lequel les joueuses font tout le temps la même chose, ce n’est pas moi. C’est aussi certainement pour cela que les Suissesses viennent facilement à Guin, elles peuvent progresser.

En cinq ans, vous avez aussi fait votre vie ici…

Oui, je disais qu’il y avait la composante sportive, mais aussi la facette familiale. Je me sens bien ici avec Sandra (son amie, ndlr). J’ai 54 ans, est-ce que j’aurai davantage envie de partir à 57 ans? Je ne pense pas. Même si mon futur ne sera peut-être pas en ligue A, je pourrais rester ici.

Avez-vous eu d’autres offres?

Oui, mais je n’ai pas pensé aller ailleurs. Je sentais que mon cycle n’était pas terminé ici. A Amriswil, après 6 ans, c’était fini. A Guin, nous construisons quelque chose de stable avec de jeunes joueuses. Il pourrait y avoir davantage de mouvement en 2023, mais je vois toujours la suite, comment continuer à évoluer.

De la blessure de Danielle Harbin qui vous a sûrement coûté le titre en 2018 à la finale de la saison dernière, vous êtes passé par tous les états d’âme au Leimacker. Qu’avez-vous appris durant tout ce temps?

Que j’ai très peu de contrôle sur ce qui arrive (rires). C’est comme une relation amoureuse, il y a plein d’espoir à la base et à la fin tu peux être déçu. J’ai appris beaucoup sur moi-même. Je suis capable de laisser les choses arriver sans me prendre la tête. Non pas que je travaille moins, mais simplement que j’accepte de ne pas avoir le contrôle sur tout.

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