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Chroniques sportives

Mondial de hockey. quand le Lion se transforme en Calimero


1 juin 2022 à 23:47

Chronique » La Suisse organisera le championnat du monde de hockey sur glace en 2026. La confirmation officielle est tombée vendredi passé en Finlande lors du congrès annuel de la fédération internationale.

Six ans après l’édition 2020 annulée pour cause de Covid et dix-sept ans après la dernière visite des meilleurs hockeyeurs mondiaux dans notre pays (Berne et Kloten 2009), les supporters helvétiques pourront à nouveau vibrer, à domicile, pour leur équipe nationale. Une nouvelle réjouissante pour tous les fans du palet. Enfin presque tous. Car depuis une semaine, les Vaudois ne décolèrent pas. Désignée pour accompagner Zurich en 2020, Lausanne ne comprend pas comment Fribourg a raflé la mise pour 2026.

«Nous sommes déçus. Ce championnat du monde revenait de facto à Lausanne après l’annulation de l’édition 2020 à cause de la pandémie», a réagi Chris Wolf, CEO du Lausanne HC, juste après l’annonce. Mercredi, dans les colonnes de 24 Heures, Alain Gilliéron, syndic de Prilly, en a remis une couche. Il parle, entre autres, d’«une injure faite au canton» et d’«une combinazione à nulle autre pareille», tout en regrettant que «cette bataille romande se joue à un aussi bas niveau, pour ne pas dire… dans le caniveau». Il ne manque que le fameux «C’est vraiment trop injuste» de Calimero, le poussin noir persécuté, qui n’arrête pas de se plaindre.

Une évidente suffisance

Si le Lion vaudois a le droit d’être déçu, il n’a pas de raisons d’être mauvais perdant. En fustigeant la fédération suisse et son adversaire, en déversant sa rage à chaque occasion, les dirigeants lausannois oublient que la défaite fait partie du sport et qu’elle est – en général – l’occasion d’une remise en question. La victoire de Fribourg ne veut pas dire que le dossier lausannois était mauvais. Il possédait même plusieurs points forts.

Une patinoire plus grande, une remarquable capacité hôtelière et, selon Alain Gilliéron, «une offre sportive et ludique diversifiée, avec l’usage public d’un impressionnant centre aquatique indoor» (sic). Pas sûr que ce dernier argument ait été très pertinent dans le processus de décision. Tout juste permettra-t-il à nos voisins – qui se sont noyés dans une évidente suffisance – de postuler pour les prochains championnats d’Europe de natation…

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