Nadal, Zeki Amdouni et Svenja Fölmli dans l’œil de Pascal Dupasquier

Rafael Nadal goutte au nez, au paroxysme de l’effort: comme l’image est belle! Comme elle évoque, chez moi et déjà, un sentiment de nostalgie. La nostalgie d’un temps révolu où je me dis, de plus en plus mais ça doit être l’âge, que c’était mieux avant. La nostalgie d’un temps où Rafa et Rodgeur, notre Federer national, savaient fédérer les 200% de mon attention dans ces duels, «leurs» duels homériques qui, aujourd’hui et pour longtemps encore, ravivent ma sempiternelle boule – presque de tennis – qui serrait mon estomac à chaque fois que les débats pouvaient basculer… D’un côté comme de l’autre, mais de celui de Rodgeur de préférence. Tout cette babille pour vous dire que ça sent cruellement la fin de parcours pour Rafael Nadal. A l’arrêt depuis sa blessure à la hanche à l’Open d'Australie en janvier dernier, l’Ibère rigoureux, du haut de ses 37 printemps, a annoncé lundi à la télévision espagnole avoir été opéré à deux reprises. Et que mi-novembre était le délai qu’il s’était fixé pour se déterminer sur la suite de sa carrière…

Rafael Nadal, toujours lui, est un athlète dont l’acharnement lui permet de pousser son corps aux portes de l’insoupçonnable. Cette résilience à toute épreuve lui a permis, a-t-il aussi confié à la télévision espagnole, de reprendre les entraînements à raison de trois séances hebdomadaires, mais pas plus de 40 minutes à chaque fois. D’où ses doutes sur son avenir tennistique: «Il est possible que 2024 soit ma dernière année, mais je ne peux pas le confirmer à 100%. Cela dit, il y a de fortes chances que ce soit le cas, car je connais mon corps.» Rafael Nadal a parlé… à son corps défendant.