Chronique. hommage à Julien Sprunger

C’est Andrei Bykov qui le dit » Deuxième joueur le plus capé de l’histoire des Dragons derrière Julien Sprunger, Andrei Bykov (35 ans) connaît la maison fribourgeoise par cœur. Attaquant emblématique de Gottéron, il est chroniqueur pour La Liberté toute cette saison. Sa 18e dans l’élite du hockey suisse

Je crois que je ne réalise pas vraiment que tu auras bientôt joué autant de matches officiels avec le club de nos cœurs. J’ai presque l’impression que c’est arrivé du jour au lendemain tellement on n’en a pas parlé. Les saisons passent également de plus en plus vite car les matches s’enchaînent à un rythme effréné et il est souvent difficile de s’arrêter un instant pour réaliser le chemin parcouru… Mais là, maintenant, j’ai envie de prendre un peu de temps pour revenir en arrière.

Chronique: Andrei Bykov n'a «pas le droit de transpirer»

Comme la plupart des supporters de Gottéron ou des fans de hockey à travers le pays, on se souvient de tes buts spectaculaires dans les moments décisifs. Pour être honnête, je vivais ces buts également comme ces spectateurs. J’en suis même devenu fan à mon tour car tu m’as permis de vivre des émotions qui me donnent encore aujourd’hui la chair de poule quand je m’y replonge. Et Dieu sait si j’ai dû me replonger dans notre passé en commun ces derniers jours, tant les demandes ont été nombreuses. Mais tu mérites bien cet effort.

Tous ces exploits, tu les as réalisés avec une constance déconcertante et c’est sûrement ça le plus sensationnel. Pour atteindre 1000 matches au plus haut niveau, tu as justement besoin de constance. De la discipline évidemment, mais surtout une volonté à toute épreuve car quand je vois celles que tu as traversées jusqu’à ce jour, je ne connais personne qui tiendrait encore comme tu le fais. J’aimerais parfois que les gens voient l’homme que tu es vraiment hors de la glace. Ils réaliseraient alors à coup sûr, que tous ces buts légendaires que tu as pu marquer tout au long de ta carrière, ne sont finalement pas aussi impressionnants que l’homme que tu es devenu.