Logo

Société

Une «méthode» sans longs discours

Le collectif Gremaud/Gurtner/Bovay propose sa Rétropresqu’tive à Nuithonie dès mercredi prochain

Dorothée Thébert Filliger/©Dorothée Thébert Filliger

2 février 2022 à 15:51

Nuithonie » Tout a commencé au moment de monter la pièce KKQQ. «C’est une histoire d’admiration», raconte François Gremaud. Le metteur en scène cherchait des interprètes, il fait la rencontre des comédiennes Michèle Gurtner et Tiphanie Bovay-Klameth. Leur aventure en trio, au nom du Collectif Gremaud/Gurtner/Bovay, dure depuis plus de dix ans. Le public de Nuithonie peut découvrir leur Rétropresqu’tive dès mercredi prochain, en trois volets.

Pourquoi une Rétropresqu’tive, déjà montrée à Paris, au centre Pompidou, et au Théâtre de Vidy, à Lausanne? Et pourquoi ce travail en trio est-il toujours aussi juste et continue de faire son chemin sur les scènes francophones? Tout tient dans le presque, dans ce décalage qui n’a pas fini d’emballer, dans cette nuance où l’art est vivant. Et dans la «méthode de travail» que le collectif n’a cessé de faire évoluer. «Nous nous sommes rendu compte que ce qui naissait de notre collaboration ne ressemblait à rien d’autre», analyse François Gremaud, «un univers qui nous charmait tellement, qui nous faisait rigoler!» Au point que l’identité du Collectif Gremaud/Gurtner/Bovay s’est rapidement distinguée des autres spectacles de la 2b Company. Les créations du collectif sont toutes portées par les trois auteurs, sans leader. «Le collectif est devenu une signature», confirme François Gremaud. Toujours avec le même sens de la joie qui innerve tout le travail du metteur en scène.

«Avec une vraie tendresse»

Après l’Arc lémanique et les scènes internationales, c’est le public fribourgeois qui s’apprête à être surpris. En guise d’«apéro», Nuithonie programme mercredi Vernissage, qui est un film, l’exposition de photos du Fonds Ingvar Håkansson, qui sera visible durant toute la durée de la Rétropresqu’tive, ainsi que la pièce Récital pour couronner la soirée.

«Nous n’avons pas peur d’aller sérieusement dans l’humour.»
François Gremaud

Ces formes ont toutes un lien avec le théâtre, ne serait-ce que par les personnages que les comédiennes interprètent. Dans l’exposition, réalisée en collaboration avec le photographe Christian Lutz, les «figures» du collectif, avec perruques et costumes, posent dans des décors et des situations réels: il s’agit de créer «des vies possibles pour nos personnages de théâtre». Ceux de Vernissages sont les artistes, la galeriste ou la syndique discourant durant ce moment officiel qu’est l’ouverture d’une exposition de peinture. Ceux de Récital sont nés dans le sillage de la création de KKQQ. Tous ces personnages, potiers (dans Les Potiers), choristes amateurs (dans Chorale, coécrit avec Laetitia Dosch), comédiens (dans Pièce), sont définis «avec une vraie tendresse. Nous montrons leurs travers avec beaucoup de tendresse et d’humour», rappelle François Gremaud, qui défend l’humour dans la démarche du collectif: «Nous n’avons pas peur d’aller sérieusement dans l’humour.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique

Société

Edition 5.0. Innovation éditoriale: les systèmes transforment le paysage de l’information moderne

Dans l’univers dynamique de l’édition, les systèmes éditoriaux se distinguent en facilitant la collaboration, en optimisant la production grâce à l’automatisation, et en assurant une diffusion personnalisée et sécurisée. Ces outils, en constante évolution, s’imposent comme des partenaires essentiels pour répondre aux défis toujours plus diversifiés du secteur de l’information contemporain.