Prangins » Etonnamment, le bonheur helvétique n’embaume pas le fromage. Il se pare de notes gourmandes chocolatées – de l’extrait de cacao pour être précis – et de mirabelle. Il distille des nuances vanillées, des touches fruitées, un brin de vétiver d’Indonésie et un peu de rose.
Du moins selon Marie-Anouch Sarkissian, qui a créé les parfums pour La Suisse. C’est quoi?, dont celui de la joie arborant une croix blanche. L’exposition intégrant de manière permanente le Musée national au château de Prangins interroge nos mythes fondateurs, parle de société, de politique, de vie quotidienne, mais aussi du futur du pays. Porteurs d’avenir, des élèves d’écoles vaudoises ont collaboré au projet.
Ce passeport miroir de la suissitude
L’exposition s’ouvre avec un panorama de Mix & Remix réunissant tous les clichés liés à la Confédération. Fondue, banques, chocolat, votations, vaches, montagnes, propreté: rien n’avait échappé au dessinateur qui décidément travaillait très bien, comme un bon Suisse. Une image pittoresque tout aussi amusante que celle diffusée au XVIIIe siècle par les récits de voyage, la peinture et autres bibelots racontant l’histoire d’un peuple de bergers libres et heureux. Déjà à l’époque, c’était oublier les grandes villes, la culture, la science et la variété des professions exercées par ici.