Logo

Drôles de vacances

Les drôles de vacances de Stéphanie Mérilla à Wengen. «Un endroit hors du temps»

Coprésidente du HC Bienne, Stéphanie Mérillat remonte à Wengen, lieu des vacances de son enfance


17 juillet 2023 à 23:27

Temps de lecture : 1 min

Drôles de vacances (2/6) » Cette semaine, La Liberté demande à une personnalité romande de raconter des vacances qui l’ont marquée, dans ses jeunes ou moins jeunes années.

Les chants des oiseaux couvrent par moments sa voix. En fermant juste un instant les yeux, on en ressentirait presque sur les joues le souffle vif de la montagne. Et cette subtile pression sur les tempes, comme une caresse, grisante, qui rappelle les 1274 mètres d’altitude qu’il a fallu gravir avec Stéphanie Mérillat pour embarquer dans ses souvenirs de vacances.

C’est à Wengen, dans les Alpes bernoises, que nous emmène la coprésidente du HC Bienne, avec vue plongeante sur la vallée de Lauterbrunnen, où elle a passé l’essentiel de ses vacances, depuis toute petite. Sur la photo, elle pose à deux pas du chalet familial dans un lieu qui a marqué son enfance et qui continue de la ressourcer, notamment dans les grands moments de sa vie d’adulte. Récit d’un temps ralenti, dans un panorama caractérisé par l’omniprésence de la Jungfrau.

Vous avez un look très années 1970 sur cette photo, vous aviez quel âge?

Stéphanie Mérillat: Je devais avoir quatre ans, c’était au tout début des années 1970, en effet. Je porte mon manteau fétiche, on le retrouve très souvent sur mes photos d’enfance. Je tiens aussi dans mes bras ma poupée, elle me suivait partout! Un jour, sa tête est tombée, ça a été un drame épouvantable, parce que c’est justement sa tête que je préférais, elle avait une odeur spéciale, très caractéristique.

Ma maman a réussi à bricoler un système avec un manche en bois pour l’enchâsser et a tricoté une camisole avec un capuchon pour que le tout tienne ensemble. Quelles aventures j’ai vécues avec cette poupée, cadeau de ma marraine! Sur la photo, nous rentrions de balade, en direction du chalet familial à Wengen.

Racontez-nous ce chalet familial: vous n’êtes pas native de la région, comment avez-vous atterri dans l’Oberland bernois?

Non, c’est vrai, je suis née à Bienne. Mais mon arrière-grand-père et mon grand-père sont littéralement tombés amoureux de Wengen. Ensemble, ils ont acheté un terrain et construit ce chalet en 1961. Mon arrière-grand-père, Arthur, était photographe, il a installé un magasin de photos et de souvenirs dans la station. C’était une caverne d’Ali Baba! On y faisait toujours un tour en arrivant avec les cousins, ça nous faisait des jeux pour les jours que nous allions passer là-bas.

C’était donc un lieu de retrouvailles?

Oui! J’y retrouvais mes grands-parents, bien sûr, et aussi mes oncles, mes tantes, les cousines et cousins, ainsi que toute la famille originaire du Jura bernois. En été, nous allions à la piscine en plein air, une construction classée bâtiment historique qui date des années 1930, avec une vue imprenable sur la Jungfrau. C’était magnifique. On adorait y aller, même si l’eau y était tout le temps glacée! Ensuite, on se retrouvait pour le goûter sur la terrasse du chalet. Et puis, en hiver, il y avait la grande fête du cirque blanc et la mythique descente du Lauberhorn. D’un millier d’habitants, la station s’animait tout d’un coup de 35’000 personnes le temps d’un week-end. On était tous au bord de la piste à encourager les coureurs, un grand moment.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus