Peintures vagabondes à la galerie J.-J. Hofstetter

Fribourg » Les peintures de Georges Corpataux naissent d’une alchimie d’émotions, d’images et de souvenirs glanés aux quatre coins du monde. Ces puzzles – comme il aime à les décrire – recèlent des histoires que le peintre et voyageur nous conte avec passion et conscience au gré d’un accrochage présentant nombre d’œuvres récentes en alternant acryliques sur bois, aquarelles issues de carnets de route, dessins au lavis de graphite et autres œuvres sur papier. Ils sont présentés à l’Atelier-Galerie J.-J. Hofstetter, à Fribourg.

«Nous sommes comme des plaques sensibles. Tout comme le daguerréotype est exposé à la lumière, je suis exposé à l’époque dans laquelle je vis. Sans aucune prétention, j’ai envie de rendre compte de ça», explique Georges Corpataux, jouxtant alors une série de nuages maculés de grilles de code binaire. Intitulés My cloud, ces acryliques sur bois procèdent d’un questionnement sur nos pratiques de stockage de données. L’artiste s’explique: «J’étais surpris du mot Cloud. Pour moi un nuage c’est léger, c’est fugace, c’est une rêverie, alors que le Cloud ça consomme l’énergie de près de quatre centrales nucléaires et ça pollue deux fois et demi plus que l’aviation. L’idée que le Cloud ce n’est rien, car un nuage c’est infini, je trouve que c’est moyennement vrai. On est à un carrefour civilisationnel et, avec ce mot, pour moi, on essaie de dissuader les gens de se poser des questions.»