Urbanisme » «Dans 40 ans, à Genève, il fera la température de Naples», lâche Alice Guilbert, doctorante au Pôle gouvernance de l’environnement et développement territorial de l’Université de Genève. La perspective fait suer par avance. Si la question de l’impact du réchauffement climatique sur les villes n’est pas neuve, le thermomètre affolant de cet été a réveillé les consciences même dans les localités plus petites. L’agglo de Fribourg a ainsi souhaité inciter la population et les élus à lutter contre les bulles de chaleur, notamment au travers d’une journée de formation au début de ce mois.
Un des moyens pour faire exploser ces bulles incandescentes, c’est d’augmenter la végétation. «Des études montrent un lien direct entre le volume de verdure et l’abaissement de la température de l’air», comme le relève «Quand la ville surchauffe», le rapport de l’Office fédéral de l’environnement sorti en 2018 donnant des pistes aux localités suisses pour tenir compte du changement climatique. La cité doit donc se mettre au vert pour avoir un futur. Mais la relation entre la nature et la vie urbaine n’est pas si simple, ainsi que le montre la nouvelle exposition du Musée historique de Lausanne (lire ci-contre).