Logo

Société

Rétrospective. le regard lumineux de Yoki

Le Musée d’art et d’histoire de Fribourg consacre une rétrospective à l’artiste Emile Aebischer

Des années 50 au années 70, l’activité de Yoki s’est particulièrement concentrée sur les vitraux, religieux et profanes.

31 août 2022 à 20:09

Exposition » L’éclat des couleurs de ce splendide vitrail n’est pas l’élément le plus détonnant de cette création verrière signée Yoki: elle servait de décoration au dancing du Plaza en 1969. Comment le monde de la nuit a-t-il eu l’idée brillante d’intégrer cette sculpture de lumière, dont l’éclairage variait au rythme de la musique? Qui imaginerait aujourd’hui installer une œuvre d’art sur un dancefloor? C’est tout simplement époustouflant. Et c’est une des pièces marquantes de la rétrospective consacrée à Emile Aebischer au Musée d’art et d’histoire de Fribourg, qui est vernie ce soir. L’artiste avait d’ailleurs un lien particulier avec l’institution, étant notamment le fondateur de la Société des amis du MAHF.

Parmi ces étendues d’eau ayant guidé son pinceau, le lac de Seedorf, un «tremplin à des métamorphoses», conserve une place à part

L’exposition s’ouvre sur une toile importante, L’infini de la mer, plongeant immédiatement le visiteur dans l’univers d’abstraction bleutée imaginé par le peintre autodidacte né il y a 100 ans et décédé il y a une décennie. L’œuvre date des années 80 et n’est qu’une facette de son talent protéiforme, illustré ici par des pièces tirées des collections de l’institution fribourgeoise et des prêts de particuliers. Deux tableaux de ses ateliers, à Romont et à Courtaney, près du lac de Seedorf, complètent cette introduction picturale, avant que le voyage ne commence dans les années 1940 quand, à côté de son travail chez Electroverre, Yoki se met à peindre en autodidacte. Ses toiles montrent des influences puisées chez les impressionnistes, les nabis, Vallotton, Corot, comme le relevait mardi lors de la visite à la presse Stephan Gasser, conservateur au MAHF.

Des années 50 jusqu’aux années 70, l’activité du Glânois se concentre sur le vitrail, avant qu’il ne reprenne les pinceaux en s’affranchissant toutefois de ses précédentes influences pour façonner son propre style. «Il a surtout travaillé sur le paysage», comme l’a rappelé Stephan Gasser, soulignant comment il a introduit des éléments abstraits dans son œuvre. Dans ses toiles ne se distinguent parfois que la terre, l’horizon, le ciel. Quand ce n’est pas uniquement le titre du tableau qui guide l’imagination du visiteur perdu dans la douceur de ses couleurs où l’élément aquatique a souvent un rôle important, sous forme liquide ou neigeuse. Parmi ces étendues d’eau ayant guidé son pinceau, le lac de Seedorf, un «tremplin à des métamorphoses», conserve une place à part.

Aussi des lithographies

La seconde partie de l’exposition est consacrée à ses vitraux, qui ont fait voyager le Fribourgeois hors des frontières nationales, en France, en Allemagne, en Israël et en Grande-Bretagne, où il a rencontré son épouse. Sont présentées également quelques lithographies, parmi lesquelles il est à signaler un travail exceptionnel sur une cantate de Bach.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique

Société

Edition 5.0. Innovation éditoriale: les systèmes transforment le paysage de l’information moderne

Dans l’univers dynamique de l’édition, les systèmes éditoriaux se distinguent en facilitant la collaboration, en optimisant la production grâce à l’automatisation, et en assurant une diffusion personnalisée et sécurisée. Ces outils, en constante évolution, s’imposent comme des partenaires essentiels pour répondre aux défis toujours plus diversifiés du secteur de l’information contemporain.