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Évasion

Coup de foudre pour la Bretagne

Finistère, Côtes-d’Armor, Morbihan: la Bretagne ondule au rythme des marées et des vents


27 septembre 2022 à 15:13

France » «Tonnerre de Brest», s’exclamait le capitaine Haddock, l’inséparable ami de Tintin. Il faut dire que le coup de foudre pour la Bretagne est immédiat. Avec Brest aussi, malgré l’architecture quelque peu soviétique de cette ville du Finistère, entièrement rasée en 1944, mais qui garde le charme nostalgique de la fiancée qui tend les bras au large. Un peu comme cette dame qui a peut-être vécu le bombardement et qui, en ce matin brumeux de début août, cherche sur Radio Bonheur «un homme de 75 – 80 ans pour rompre la solitude».

Le Finistère – littéralement fin de la terre – compterait la plus grande concentration de phares au monde, sentinelles des mers construites au fil des siècles pour éviter les accidents de bateaux, nombreux sur ces côtes ciselées, battues par les vents et les tempêtes. Celui de Saint-Mathieu, bâti en 1835 sur la pointe la plus à l’ouest de la France métropolitaine et encore en service, veille sur les ruines d’une mystérieuse abbaye. Erigée à partir de l’an 1000 on ne sait trop par qui, elle a hébergé des moines bénédictins jusqu’à la Révolution française et marque l’un des départs du chemin de Compostelle.

5,5%

la part de la population bretonne parlant breton, la langue de la région d’origine celtique

Terre inspirante

Maisons austères à la couleur gris-brun, presque repliées sur elles-mêmes en bord de mer ou dans les petits chemins de l’intérieur; cris stridents des goélands, ciel cotonneux, vent capricieux qui balaie les côtes, phares ou casernes isolées sur de petites îles, qui s’éclairent dans la lumière incertaine du matin, reflux incessants des marées… Cette ambiance poétique a inspiré de nombreux auteurs qui ont surtout écrit des romans policiers, mais aussi des récits plus intimistes qui sondent l’âme parfois sombre de la Bretagne.

«Le Finistère, c’est la vraie Bretagne, terre sauvage!»
Habitant du Finistère

«Le Finistère, c’est la vraie Bretagne, terre sauvage! Beaucoup d’habitants y parlent encore breton», s’exclame un homme qui promène son chien dans les embruns, sous un ciel cotonneux. C’est que l’ancienne Armorique, terre d’Astérix, est fièrement attachée à ses traditions. Le breton, d’origine celtique, est reconnu comme langue de la région Bretagne et parlé par 208 000 locuteurs de plus de 15 ans (5,5% de la population), surtout dans le Finistère. Dans toute la région, les panneaux sont en français et en breton. L’enseignement bilingue est dispensé dans les écoles publiques et privées, notamment dans les écoles associatives Diwan. Le journal local Le Télégramme publie quelques articles en breton.

Druides et menhirs 

«Panoramix n’est pas mort ici! Il y a encore des druides en Bretagne, lance le chauffeur de bus. Fin juillet il y a eu un incendie dans les Monts-d’Arrée qui pourrait être dû à des rites incantatoires.» En ce matin de petite brume, on comprend que les Gaulois craignissent que le ciel bas, à la typique couleur de plomb, leur tombe sur la tête. Il changera de couleur tout au long de la journée, jouera avec la lumière et le soleil apparaîtra vers la fin de la matinée. C’est le temps idéal pour arpenter, à vélo, les pistes cyclables du département voisin des Côtes-d’Armor, à commencer par la célèbre Côte de Granit rose.

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