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Évasion

Découvrir Genève au fil de l’eau

En aval du Rhône, la Cité de Calvin se fait carrément plus rock’n’roll. Découverte loin des clichés entre disquaires, salles de concert, lieux d’exposition et chemin invitant à la déambulation.

Devant le disquaire Bongo Joe, une invitation à la promenade. © Gilles Labarthe

9 janvier 2024 à 10:40

Certains jours, on pense avoir déjà arpenté la ville du bout du lac dans tous les sens, passé en revue tous ses symboles et lieux emblématiques. On tente alors une autre façon de l’aborder, par exemple en optant pour une visite en plein hiver. La saison fraîche permet d’apprécier avec plus de quiétude le cheminement pédestre qui borde le Rhône sur une dizaine de kilomètres.

Le point de départ contemplatif pourrait être la nouvelle plage des Eaux-Vives, ouverte en 2019 et qui, par temps estival, peut accueillir jusqu’à 8000 personnes sur ses 400 mètres de long, jonchés de petits galets. L’affluence est moindre par des températures avoisinant les zéro degré Celsius, et les lieux propices à une tranquille mise en jambes.

Sur fond de grisaille et cris de mouettes, voici le jet d’eau, les beautés de la rade, l’ancien centre nautique, le Jardin anglais flanqué de ses hôtels de luxe, l’horloge fleurie et en silhouette, la flèche de la cathédrale. On approche ensuite des ruelles de la Vieille-Ville, puis de son «quartier des banques», qui pour la commodité de ses nombreux clients circulant en limousine, est fléché par une signalétique impeccable…

Au-delà des classiques

On connaît déjà les classiques et autres «incontournables» de toute visite touristique à Genève, petite cité au rayonnement international. Elle déploie quantité de musées, mais certains semblent figés dans le temps et la naphtaline. Elle parle une multitude de langues, mais reste surtout anglophile. Elle se veut cosmopolite mais par certains côtés, paraît toujours aussi engoncée dans ses habitudes. Une ville à la fois prétentieuse, et si provinciale.

Le long du quai des Forces-Motrices, la culture résonne

Fort heureusement, en aval du Rhône, une autre Genève plus culturelle et alternative se laisse découvrir au fil de quelques bonnes adresses. Bref: la fin du quartier des banques signifie un nouveau départ. Et la possibilité de se frayer un chemin presque sans voitures, ce qui n’est jamais simple à Genève. Commençons par les Halles de l’île, sorte de frêle paquebot architectural dérivant au milieu des eaux. Au numéro 1 s’est établi depuis maintenant dix ans Bongo Joe, magasin de disques associatif qui propose un large choix de vinyles, cassettes, CD et livres, le tout servi par une sympathique buvette qui fait aussi terrasse. Concerts intimistes, fusions de musiques du monde et autres événements sonores ponctuent le programme.

A l’autre bout des Halles, la rotonde du premier étage est occupée depuis une belle trentaine d’années par le neuvième art: Roland Margueron, passionné de bande dessinée, y a fait escale avec son enseigne, Papiers gras. Là aussi, l’agenda est riche en rencontres, expositions et dédicaces.

Havre de tranquillité

Depuis la pointe sud de ce paquebot, redescendre sur la promenade des Lavandières, qui passe sous le pont de la Coulouvrenière. Une mince bande de terre bordée d’arbres donne sur le Rhône. L’endroit est un petit havre de tranquillité, prisé à la belle saison, avec une de ces nombreuses buvettes qui rendent la ville plus accueillante. Ici somnole la roulotte multicolore de la Barje, fermée en hiver.

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